PERSONNEL D’ADF
David Samba et Onomo Mugabi revêtent des casques protecteurs et enfilent de gros gants rembourrés pour s’entraîner au shadow boxing dans le sillage de l’un des plus grands boxeurs du monde. Les deux jeunes garçons sont des étudiants du club de boxe appelé La Tête Haute de Muhammad Ali.
Ils projettent les bras en avant pour frapper l’air de leurs poings, et se déplacent sur leurs jambes pour esquiver des coups imaginaires. Ce faisant, ils entretiennent un état d’esprit né il y a 42 ans lors d’une douce nuit, dans un lieu qui était alors connu sous le nom de Zaïre.
L’entraînement offert par le club de boxe au stade Tata Raphaël de Kinshasa en République démocratique du Congo est ouvert aux garçons comme aux filles. Il s’agit du lieu même où Muhammad Ali a combattu George Foreman, champion du monde en titre des poids lourds, le 30 octobre 1974. Au cours de ce combat qui est dénommé « The Rumble in the Jungle », M. Ali étonne le monde entier et conquiert le cœur des spectateurs congolais en faisant tomber M. Foreman, qui est largement favori, à la 2ème minute et 58ème seconde du 8ème round.
Beaucoup de congolais idolâtrent toujours le boxeur américain décédé le 3 juin 2016 à l’âge de 74 ans. Modestine Munga, membre du club âgée de 22 ans, a gagné une médaille d’argent lors d’un match international au Cameroun en 2013. Elle considère que M. Ali est un modèle, même si le match historique a eu lieu bien des années avant sa naissance. « Je suis comme sa petite-fille », déclare Mme Munga à l’agence de presse allemande Deutsche Welle quelques jours après la mort de M. Ali. « Grâce à nos entraîneurs, j’ai beaucoup appris sur lui. Je sais qu’il est le plus grand boxeur du monde et je rêve de devenir aussi grande que lui. »