AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Kenya a officiellement ouvert la plus grande centrale éolienne d’Afrique, gigantesque projet situé dans une région sauvage où le vent souffle en rafales. Elle fournit déjà le cinquième des besoins en énergie du pays.
Ce parc de 680 millions de dollars, contenant 365 éoliennes et situé sur les rives Est du lac Turkana, fournit 310 mégawatts d’énergie renouvelable au réseau national.
Le projet d’énergie éolienne du lac Turkana, qui représente le plus grand investissement privé de l’histoire du Kenya, a été marqué par des retards et sa construction a duré pendant près de dix ans. Il est situé dans un environnement aride à 600 kilomètres au Nord de Nairobi.
Les éoliennes, dispersées dans le paysage lunaire austère et les collines rocheuses de Turkana, ont commencé à produire de l’électricité fin 2018. Aujourd’hui, leurs aubes géantes fournissent 15 % de la capacité installée totale du Kenya. Elles sont connectées au réseau national grâce à une ligne haute tension de 428 kilomètres.
Le projet se trouve dans un corridor naturel appelé « le lieu le plus venteux de la planète » et promet de maîtriser cette énergie illimitée à faible coût. Ces éoliennes de près de 50 mètres sont conçues pour accommoder les rafales les plus fortes qui traversent le corridor de Turkana, soufflerie qui possède toute l’année des conditions optimales.
Les vents qui soufflent presque constamment dans la vallée désertique produisent le double de la capacité des projets similaires aux États-Unis ou en Europe. Les éoliennes, fabriquées par la société danoise Vestas, ont dû être amenées l’une après l’autre à partir du port kényan de Mombasa, à une distance de 1.200 kilomètres.
Plus de 2.000 trajets furent nécessaires pour amener tout le matériel du port à la centrale. Environ 200 kilomètres de route conduisant au site ont dû être goudronnés pour permettre aux camions de passer. 100 kilomètres de plus ont été construits pour les routes intérieures reliant les éoliennes.