Africa Defense Forum

Les chefs d’état-major de l’armée de l’air africains renforcent leur coopération lors du Symposium annuel

PERSONNEL D’ADF

Les chefs de l’armée de l’air africains sont revenus avec un esprit de coopération et une meilleure compréhension des capacités des autres pays après avoir participé au onzième Symposium annuel AACS (symposium des chefs d’état-major de l’armée de l’air africains).

Trente-deux chefs d’état-major de l’armée de l’air et cadres supérieurs ont participé à cet événement de cinq jours qui a pris fin le 28 janvier à Kigali (Rwanda). Les Forces de défense du Rwanda (RDF) et l’Armée de l’air des États-Unis en Afrique ont coparrainé l’événement.

Le thème du symposium était « le transport aérien stratégique », un thème particulièrement pertinent au moment où les pays cherchent à transporter leurs soldats, équipement et assistance humanitaire là où le besoin est le plus grand.

Le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole des RDF, a déclaré à ADF : « Le transport aérien stratégique est crucial pour nos opérations, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur de nos frontières. Je pense que le thème du onzième AACS est opportun et nécessaire parce que nos forces armées en ont besoin dans les opérations de maintien de la paix et les autres engagements militaires tels que la lutte contre le terrorisme sur le continent. Le partenariat entre les États-Unis et l’Afrique en vue d’améliorer le transport aérien stratégique est vital pour développer nos états individuels aussi bien que les capacités collectives afin de réaliser nos objectifs militaires. »

Le colonel Rwivanga a déclaré que ces partenariats existent au Mozambique où le Rwanda œuvre aux côtés des pays de la Communauté de développement d’Afrique australe pour vaincre une insurrection extrémiste.

Paul Kagame (à gauche), président du Rwanda, est salué par le général Jeffrey Harrigian de l’Armée de l’air des États Unis, commandant de l’Armée de l’air des États-Unis en Europe-Armée de l’air en Afrique, lors du Symposium de 2022 des chefs d’état-major de l’armée de l’air africains à Kigali. SERGENT TECHNICIEN MICHAEL BATTLE/ARMÉE DE L’AIR DES ÉTATS-UNIS

« Pour un seul État, ce serait difficile de maintenir cet élan, mais notre effort collectif permet d’accomplir la mission avec facilité et continuité », dit-il.

Le général de brigade Hermalas Ndabashinze de la Force de défense nationale du Burundi a déclaré à la chaîne RTV News du Rwanda qu’il était revenu du symposium avec une meilleure compréhension de la façon dont les pays peuvent coopérer pour les missions aériennes.

« Nous avons fait un pas en avant vers ce que nous pensons être la chose qu’il faut faire, c’est-à-dire un partenariat dans ce domaine sans aucun défi en Afrique, dit-il. Par exemple, si un pays commence à avoir un problème quelconque, comment pouvons-nous aider un tel pays, aider les gens et restaurer la paix ? Donc, grâce à ce symposium, nous avons réalisé une avancée importante. »

C’était précisément l’objet du symposium. Lors de son intervention d’ouverture, le président rwandais Paul Kagame avait rendu hommage à l’Armée de l’air des États-Unis en Europe-Armée de l’air en Afrique (USAFE-AFAFRICA) pour son soutien constant apporté aux armées de l’air africaines.

Du fait que de nombreux défis de sécurité émergents sur le continent sont transnationaux, aucun pays n’a les ressources nécessaires pour les affronter tout seul, a dit Paul Kagame.

Dans le reportage de RTV News, M. Kagame déclare : « Nous devons donc prioriser les partenariats. Les avantages obtenus en œuvrant ensemble sont évidents. »

En plus de l’aide fournie pour transporter les cargaisons et les soldats, il dit que les pays qui coopèrent ont un meilleur accès à des aéronefs de qualité et peuvent créer des opportunités pour la formation spéciale des pilotes et des équipes d’entretien, tout en modernisant les capacités de contrôle du trafic aérien, les installations aériennes et les communications air-sol.

« Les forces hautement mobiles constituent une menace croissante et donc le renseignement, la surveillance et la reconnaissance aéroportés sont cruciaux. Le financement continuera de poser des problèmes mais nous ne pouvons pas permettre [que cela] révoque notre engagement envers la stabilité sur le continent. Continuons à œuvrer ensemble pour obtenir des résultats tangibles. »

Au cours du symposium, le général Jeffrey Harrigian, commandant USAFE-AFAFRICA, a déclaré que le temps était venu d’affronter les questions de sécurité dans la vie réelle et « de concrétiser les éléments exploitables ».

« Cette équipe continue à œuvrer conjointement pour se concentrer non seulement sur les concepts au sens large mais aussi sur le personnel, parce que notre personnel reste la plus importante de nos ressources, a dit le général. L’ensemble de nos discussions a été renforcé par ce qui est selon moi une croissance continuelle dans notre capacité de partager les informations. »

Les chefs d’état-major de l’armée de l’air des pays suivants ont participé au symposium : Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Libye, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Maroc, Namibie, Niger, Nigeria, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie et Zambie.

Le Burundi et le Gabon sont deux nouveaux pays qui sont devenus officiellement des membres fondateurs de l’Association des armées de l’air africaines pendant l’événement. Le Sénégal a annoncé qu’il accueillerait le symposium l’an prochain.

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