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Un programme des États-Unis et des forces armées du Niger informe les civils sur le danger posé par les EEI

PERSONNEL D’ADF

En octobre dernier, deux employés de la mine d’or Samira dans l’Ouest du Niger ont trouvé la mort lorsque leur véhicule a touché un engin explosif improvisé (EEI). Cinq mois plus tard en février, une autre bombe a tué des membres de la Commission électorale nationale indépendante du pays le jour des élections présidentielles.

Les EEI sont devenus un problème majeur de sécurité au Niger, où les frontières poreuses permettent aux extrémistes tels que ceux de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) d’entrer dans le pays depuis le Mali voisin. L’EIGS est actif dans la région de Tillabéri, où les mineurs et les membres de la commission électorale ont trouvé la mort.

« Les engins explosifs improvisés (EEI) sont une des préoccupations majeures dans nos opérations », déclare le chef de bureau des opérations des Forces armées du Niger (FAN), le colonel-major Hamadou Djibo, lors d’une réunion avec des membres de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique. « Les populations civiles ne sont pas également épargnées. »

Les soldats américains et les Forces armées du Niger ont fait équipe pour produire et distribuer des affiches et des brochures afin d’avertir les civils des dangers posés par les engins explosifs improvisés. FORCES ARMÉES DU NIGER

Lors de la réunion au quartier général de l’état-major des FAN, le personnel militaire des États-Unis a présenté aux FAN 50.000 affiches et brochures conçues pour instruire la population du Niger sur le risque des EEI et la façon de répondre lorsqu’ils sont découverts.

Les affiches et les brochures incluent des images montrant les armes que les civils devraient éviter, ainsi qu’un numéro de téléphone qu’ils peuvent appeler s’ils les trouvent. Les affiches avertissent surtout les gens d’éviter de toucher un objet soupçonné d’être un EEI.

Le capitaine Lucas Holmes de l’Armée de terre des États-Unis a déclaré aux personnes réunies que la campagne d’information vise à allier les résidents, les chefs religieux et les chefs traditionnels aux forces de sécurité du Niger pour chasser les extrémistes.

« La voie à suivre pour vaincre et détruire les organisations extrémistes violentes et leurs réseaux criminels peut parfois être difficile, mais une chose est sûre : le gouvernement nigérien et son peuple l’emporteront », a déclaré le capitaine Holmes.

Les affiches font partie du projet en cours de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique visant à contrer les engins explosifs improvisés en formant les forces armées nationales du Sahel et du bassin du lac Tchad pour riposter contre ces bombes. En plus des soldats des FAN, les formateurs américains ont travaillé avec les soldats du Cameroun, du Tchad et du Nigeria.

Au Niger, les forces des États-Unis ont formé 90 soldats sur la façon de désamorcer les EEI dans le cadre d’un effort pour empêcher ces engins de tuer ou de mutiler les gens. Le colonel Djibo a déclaré que les forces américaines continueront à travailler aux côtés des forces armées et des forces de sécurité du Niger pour améliorer leurs capacités à affronter la propagation de ces EEI dans le pays.

« La réalisation de ces 50.000 brochures mises à la disposition de l’armée nigérienne par le gouvernement américain va renforcer davantage nos  capacités à contrer cette menace et à réduire ces effets destructeurs sur nos populations », a déclaré le colonel Djibo.

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