Africa Defense Forum

Une scène de calme dans une terre de conflit

PERSONNEL D’ADF

Parfois, les scènes de sérénité et de tranquillité se trouvent près des lieux d’anxiété et de troubles. Il semblerait que ce jeune garçon congolais a trouvé l’endroit idéal. Il se repose au bord d’une route reliant la petite ville de Rudaya (République démocratique du Congo, RDC) à la ville affairée de Goma, capitale de la province tourmentée du Nord-Kivu, en août 2019.

Le même mois, le virus de l’Ebola, fléau de la région depuis longtemps, est contenu à Goma, selon NPR.org. À peine plus d’un mois après l’apparition de cette fièvre hémorragique mortelle à Goma, les professionnels de la santé nationaux et internationaux ont évité ce que beaucoup craignaient : un virus mortel non contrôlé dans une ville de 2 millions d’habitants.

Goma, près de la frontière du Rwanda, était depuis des semaines en état d’alerte après la contamination de plusieurs personnes par un chercheur d’or qui avait une famille nombreuse et qui est décédé en juillet 2019, selon Reuters. En date du 15 août, les professionnels de la santé avaient enregistré quatre cas à Goma. Les intervenants surveillaient 232 personnes qui avaient eu des contacts avec les patients contaminés. Ce processus s’achèverait à la fin août.

« Nous n’avons pas constaté de transmission secondaire à Goma, ce qui est un grand succès pour les équipes sur le terrain », a déclaré à Reuters le Dr Michael Ryan, chef du service des urgences de santé de l’Organisation mondiale de la santé.

En date du 28 août 2019, le ministère de la Santé de la RDC avait signalé 3.004 cas et 2.006 décès pour l’épidémie dans l’Est de la RDC, laquelle avait commencé le 1er août 2018.

Les autorités ont utilisé un nouveau vaccin et de nouveaux traitements avec beaucoup de succès à Goma. Toutefois, lorsqu’on sort de la ville, les choses commencent à se compliquer. La lutte contre l’Ebola se poursuit dans les zones telles que Beni et Butembo.

Tant que la méfiance et l’agitation tourmentent l’Est de la RDC, l’Ebola menace d’être simplement l’un d’un grand nombre de problèmes. Dans la province de l’Ituri, la rougeole, le paludisme, la violence et les personnes déplacées compliquent le travail des professionnels de la santé. Natalie Roberts, directrice des opérations pour Médecins sans frontières, résume ainsi les enjeux :

« Cette population et ce contexte ont 99 problèmes, et l’Ebola est seulement l’un d’entre eux. »

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