VOICE OF AMERICA
Le juge Abdulqawi Ahmed Yusuf est devenu le premier Somalien à présider la Cour internationale de justice à La Haye aux Pays-Bas.
« Je suis touché par cette élection, déclare-t-il. Et je crois qu’elle montre en fait la confiance que mes collègues ont en moi. C’est pourquoi je leur en suis très reconnaissant. J’espère que je serai capable de satisfaire à leurs attentes et à assumer les responsabilités qui me sont confiées de la meilleure façon possible, pour leur montrer qu’ils ont vraiment bien choisi lorsqu’ils m’ont élu comme président. »
Cette cour de 15 membres est l’organe judiciaire principal des Nations unies. Elle promulgue des décisions finales et contraignantes concernant les différents entre états et elle conseille l’ONU.
M. Yusuf, âgé de 69 ans, né dans la ville portuaire somalienne d’Eyl, a fait ses études à l’université nationale somalienne, l’université de Florence et l’université de Genève. Il sera le troisième Africain à être président de la cour.
Le leadership de M. Yusuf sera mis immédiatement à l’épreuve. Parmi ses premières affaires, il y a une dispute entre les États-Unis et l’Iran sur le gel des biens iraniens à l’intérieur des États-Unis.
« Nous avons 14 affaires en instance, lesquelles concernent bien sûr tous les types de dispute entre les états », déclare-t-il. Elles incluent des disputes sur la protection environnementale, les frontières et l’immunité diplomatique. « Cette cour a été très occupée au cours des 10 dernières années, ce qui indique la confiance croissante que la communauté internationale place dans la Cour internationale, dans notre cour. Et nous sommes extrêmement heureux de ces développements. »
Un autre cas qui sera étroitement surveillé en Afrique de l’Est concerne une dispute de frontière maritime entre la Somalie et le Kenya. M. Yusuf déclare que sa nationalité n’influencera pas son travail dans l’affaire.
M. Yusuf est membre de la cour depuis 2009 et il avait précédemment assumé le poste de vice-président de la cour. Son mandat est de trois ans.