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Cinq pays du Sahel établissent un bloc de sécurité pour réprimer la contrebande, la terreur et d’autres crimes transfrontaliers. On anticipe que la force réunie par le block du G5 Sahel, qui inclut le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger, comptera environ 5.000 soldats. « Nous faisons la guerre au terrorisme non seulement pour protéger notre propre peuple et notre propre pays, mais aussi au nom du monde entier », déclare le président du Niger Mahamadou Issoufou lors d’une conférence de presse dans la capitale de Niamey.
L’idée d’une force du G5 a été formulée en 2015 et il est anticipé qu’elle sera opérationnelle à la fin 2017. En octobre, les États-Unis ont promis de contribuer 60 millions de dollars pour soutenir les efforts du G5.
Les groupes islamistes, dont certains sont liés à al-Qaïda, ont occupé le désert au Nord du Mali en 2012. Des forces françaises et africaines les ont dispersés l’année suivante mais ils effectuent toujours des attaques contre les gardiens de la paix, les soldats et les civils.
Le président Issoufou déclare qu’une force multinationale dans la région du lac Tchad, y compris des soldats du Bénin, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria, a eu un certain succès contre Boko Haram, mais qu’elle était financée essentiellement par le Nigeria, qui est la première puissance économique d’Afrique. Aucun pays du G5 ne possède les ressources suffisantes.
« Il est important que la communauté internationale prenne note de cela et décide en commun de nous donner les ressources qui assureront de pouvoir accomplir notre mission », déclare-t-il.
Le président Issoufou et le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta ont demandé un soutien financier, logistique et de formation aux partenaires occidentaux.
« Parce que le terrorisme ne connaît pas de frontière, déclare M. Issoufou. Il se propagera en Europe, il se propagera aux États-Unis. Il faut que le monde se mobilise. »
Les analystes considèrent la force du G5 comme la base d’une stratégie potentielle de désengagement, car 4.000 soldats français environ sont déployés dans la région pour des missions de lutte contre l’insurrection, surtout au Mali.
Le président Issoufou déclare que la force serait divisée en trois déploiements dans la région du Sahel : un déploiement oriental composé des forces du Tchad et du Niger ; un central composé des forces du Niger, du Mali et du Burkina Faso ; et un occidental avec des soldats du Mali et de la Mauritanie.