AGENCE FRANCE-PRESSE
Les gouvernements africains et le Fonds monétaire international (FMI) sont convenus qu’il était urgent d’exploiter la croissance économique rapide du continent face aux troubles et aux multiples défis qui modèrent l’enthousiasme quant à l’essor du continent.
Lors d’une conférence tenue le 30 mai 2014 à Maputo, la capitale du Mozambique, le FMI, les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales ont déclaré qu’il était urgent de procéder à une « transformation structurelle », de sorte que les citoyens ordinaires puissent aussi profiter de l’essor.
Bien que l’Afrique subsaharienne compte parmi les régions du monde dont la croissance est la plus rapide, la pauvreté généralisée, les graves troubles survenus récemment au Nigeria, au Soudan du Sud et dans la région du Sahel, ainsi qu’une l’éventuelle récession en Afrique du Sud, ont tempéré l’enthousiasme concernant l’« essor » africain.
Selon la déclaration conjointe de Maputo, « l’action des pouvoirs publics doit être conçue de manière à ce qu’une poussée de la croissance puisse aussi stimuler la transformation structurelle. »
Bien que les caisses des gouvernements aient longtemps été remplies par les produits de la richesse minière, la corruption, les contrats louches et la mauvaise gestion n’ont pas amélioré le sort de l’homme de la rue. Le réseau routier du continent est toujours déficient et l’approvisionnement en énergie est insuffisant. Selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, l’Afrique subsaharienne doit investir plus de 90 milliards de dollars pour mettre ses infrastructures à niveau, ce qu’ont admis les gouvernements en déclarant : « L’Afrique subsaharienne devra redoubler d’efforts pour exploiter les possibilités offertes par ses abondantes ressources naturelles et veiller à ce que les fruits de ces activités soient équitablement répartis. »
Lagarde a déclaré que les décideurs politiques ne se faisaient pas d’illusion quant à l’étendue des problèmes auxquels l’Afrique reste confrontée.
« Il y a clairement eu une tendance solide de croissance, même pendant la crise financière, c’est surprenant. Il y a, aussi, des grands problèmes à résoudre et des risques potentiels à l’horizon », a-t-elle déclaré.
Mais elle a souligné que la situation s’était améliorée par rapport aux décennies passées.
« Faites un retour en arrière. Comment était-ce il y a 10 ans ? »