Au milieu des années 80, la République démocratique du Congo (RDC) exportait officiellement jusqu’à 130.000 tonnes de café par an, mais en 2012, ce chiffre avait chuté à 8.000 tonnes, en raison de la guerre, des maladies du café, des prix bas et de la contrebande.
Mais les acheteurs de cafés de spécialité de haute qualité se sont rendu compte qu’ils rataient une bonne occasion. En effet, en 2012, après avoir mené une étude sur les deux provinces du Kivu dans l’est de la RDC, l’Institut de recherche mondiale sur le café a qualifié la région de « paradis du café ».
La même année, une coopérative de café congolaise a fait son entrée sur le marché des cafés de spécialité, avec l’aide de l’organisation britannique de commerce équitable Twin. En juin 2015, des experts internationaux ont tenu un concours de dégustation de cafés de spécialité à Bukavu, dans l’est du pays, auquel 30 coopératives ont participé.
Selon les organisateurs, ce concours de cafés de spécialité a été le premier jamais tenu en RDC. La coopérative gagnante, comme plusieurs autres candidats, avait bénéficié de l’aide de consultants de l’organisation non gouvernementale Eastern Congo Initiative. Des organisations à but non lucratif sont impliquées dans le secteur parce que le café de l’est de la RDC est produit dans des conditions difficiles par de petites exploitations.
L’une des actions entreprises par Eastern Congo Initiative pour aider les producteurs est d’intercéder pour eux auprès du gouvernement. Les producteurs de café souhaitent, en particulier, des allégements d’impôts. La taxe d’exportation de café en RDC est de 12 pour cent, contre un pour cent dans les pays voisins.