Les chercheurs prédisent qu’une nouvelle variété de maïs pourra aider les agriculteurs du Zimbabwe à résister à une sécheresse de plus en plus fréquente.
Le centre international d’amélioration du maïs et du blé déclare qu’il s’efforce d’assurer que le Zimbabwe recouvre son ancien statut de producteur agricole prospère et autosuffisant, après une pluviométrie irrégulière qui a récemment affecté la sécurité alimentaire du pays.
Le phénomène météorologique El Niño a nui aux récoltes de l’Afrique australe au cours des dernières années. Mais le centre pense que ses technologies peuvent améliorer la production de maïs des petits agriculteurs, selon Esnath Hamadziripi.
« Ici au Zimbabwe, on s’attend à ce que trois saisons sur cinq soient mauvaises pour les agriculteurs, déclare Mme Hamadziripi. El Niño aggrave cette situation. Il est donc important de produire des variétés qui résistent au climat, parce que le maïs est la culture de base ici au Zimbabwe. Au cours de la saison 2015-2016, nous avons testé nos variétés de maïs dans tout le Zimbabwe et leur rendement était près du double de celui des variétés commerciales en vente sur le marché, donc nous pensons que nos variétés produisent de bons résultats. Nous encourageons en fait les agriculteurs à obtenir des variétés qui ne sont pas affectées par les changements climatiques. »
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a identifié le nouveau maïs résistant aux changements climatiques développé par le centre comme l’une des meilleures innovations en agriculture.
Le Zimbabwe, considéré jadis comme le grenier de l’Afrique australe, a enregistré une forte baisse de sa production agricole au début des années 2000. La production est restée à un niveau bas à cause des troubles politiques et des sécheresses successives.
Le centre du maïs avertit que la plantation d’un type de maïs résistant aux changements climatiques ne pourra pas, à elle seule, aider les agriculteurs du Zimbabwe. Il déclare que les agriculteurs devraient conserver les eaux de pluie qu’ils reçoivent, selon l’agronome Isaiah Nyagumbo.
« Avec l’agriculture de conservation, nous réduisons aussi au minimum le ruissellement hors du système ; cela se traduit pas une réduction de la quantité d’eau qui est déversée dans les fleuves, déclare M. Nyagumbo. Avec cette eau, on perd beaucoup de terre ; par conséquent, grâce à cette agriculture de conservation, nous aidons à arrêter cette érosion en assurant que la terre et l’eau restent en place. »