AGENCE FRANCE-PRESSE
L’Angola s’efforce de diversifier son économie basée sur le pétrole. Le poisson est une ressource naturelle et facilement disponible, mais le manque d’équipement et de savoir-faire a donné des problèmes à l’industrie.
Le président João Lourenço a commencé son mandat en septembre 2017 en promettant de livrer un « miracle économique » qui transformerait ce pays d’Afrique australe, où selon les Nations unies plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.
L’effondrement du prix du pétrole brut en 2014, qui fournit 70 % de tous les revenus et presque la totalité de la monnaie forte, a exercé une pression immense pour que le pays se diversifie.
Le président Lourenço fait le pari que les 1.600 kilomètres de côte atlantique pourraient apporter la prospérité basée sur la pêche.
L’huile de poisson est très demandée par les industries cosmétiques et pharmaceutiques, et la farine de poisson est utilisée par les éleveurs pour nourrir les animaux.
La ministre de la Pêche Victoria de Barros avait annoncé précédemment des plans pour construire un nouveau port avec stockage réfrigéré à Tomboa à un coût de 23,5 millions de dollars.
Le gouvernement cherche à augmenter la pêche annuelle de 16 % au cours des quatre prochaines années, à une valeur de 614.000 tonnes. Entre-temps, il vise à une augmentation de 50 % de la production de farine de poisson, à une valeur de 30.000 tonnes, au cours de la même période.
Réduire sa dépendance pétrolière s’avère difficile pour un pays qui a été fortement dépendant de l’or noir pendant des décennies.
« Nous avons une industrie de la pêche mais nous n’avons pas la capacité de satisfaire à la demande internationale », déclare Jose Gomes da Silva, directeur gouvernemental de la pêche dans la ville côtière de Benguela.