LA VOIX DE L’AMÉRIQUE
La République démocratique du Congo (RDC) est en train de développer des plans destinés à des mégaexploitations de 50.000 à 150.000 hectares dans chaque province — produisant des aliments destinés à la consommation locale et à l’exportation. Le gouvernement indique que le but est de promouvoir la sécurité alimentaire.
Un parc situé à Bukanga Lonzo, à l’extrémité ouest du pays, comporte une superficie cultivée de 5.000 hectares. Le site se trouve sur un plateau, et les cultures s’étendent déjà à perte de vue.
Isaac Saleh, un économiste rattaché au bureau du Premier ministre, a indiqué que les cultures sont récoltées sur environ 3.300 hectares de ces terres. La plus grande partie de la production dans les mégaexploitations sera mécanisée, mais 7.000 emplois seront prochainement créés sur l’exploitation, selon le gouvernement.
Sur 1.000 hectares, les employés seront affectés à plein temps à la culture et à la récolte des légumes irrigués par des arroseurs rotatifs montés sur 20 énormes pivots. « Chaque pivot est de la longueur d’un terrain de football », indique Isaac Saleh, « et il est assez grand pour que les légumes se trouvant en dessous du pivot soient plantés et récoltés chaque jour ».
Le gouvernement de la RDC indique que les récoltes sont destinées à Kinshasa et devraient contribuer à réduire le montant de 1,5 milliard de dollars que la RDC affecte chaque année aux importations alimentaires.
Au titre de ce projet, Bukanga Lonzo deviendra aussi une nouvelle ville, avec des industries de transformation et de nombreux autres emplois. Le gouvernement affirme avoir déjà consacré 100 millions de dollars aux infrastructures destinées au parc et à la ville. Cet investissement est essentiellement axé sur un réseau d’électricité, une station de pompage de l’eau et des machines de production.
John Ulimwengu, le conseiller principal du Premier ministre pour l’agriculture, a déclaré que le modèle de parc agro-industriel sera reproduit dans d’autres provinces. Le gouvernement est l’actionnaire majoritaire du parc de Boukanga Lonzo, et il loue des terres aux investisseurs pour 25 ans.
Au-delà de la mise en place potentielle de 11 mégaexploitations, le gouvernement prévoit également de plus petits centres de développement agricole de 200 à 300 hectares dans l’ensemble du pays.