VOICE OF AMERICA
Pour la première fois, des milliers de Kényans séronégatifs suivront un traitement antirétroviral quotidien afin de prévenir de nouvelles infections.
Ce nouveau programme a pour objectif de baisser le taux de transmission du VIH dans le pays pour les personnes qui sont particulièrement à risque, comme les victimes de viol et les toxicomanes séronégatifs.
Martin Sirengo, qui dirige le Programme national de contrôle du sida et des MST déclare que cette mesure comporte l’utilisation de la prophylaxie de préexposition (PrEP).
« Nous introduisons la PrEP pour certaines populations, pas pour tout le monde. Les populations concernées comprennent notamment les partenaires séronégatifs dans les couples sérodiscordants, c’est-à-dire lorsque l’autre partenaire est positif, déclare M. Sirengo. Les personnes qui arrivent et qui présentent des antécédents répétés de maladies sexuellement transmissibles, les personnes qui viennent se refournir en médicaments PrEP, qui nous déclarent qu’elles sont à risque d’être infectées par le VIH » sont éligibles, explique-t-il. « Nous recommandons aussi la PrEP aux personnes qui ont des partenaires multiples. »
Lorsqu’ils sont pris quotidiennement, les médicaments permettent de prévenir les infections du VIH dans 96 % des cas. Selon les chercheurs, les 4 % de personnes infectées n’avaient pas bien suivi le traitement.
Le Kenya est le deuxième pays d’Afrique à avoir mis en place l’utilisation de la PrEP, après l’Afrique du Sud.