Reuters
Le Southern African Large Telescope (SALT) a aidé à détecter un type d’étoile connu sous le nom de naine blanche pulsar, la première découverte du genre. Avec cette nouvelle, les astronomes sont extrêmement intéressés par la perspective d’utiliser le plus grand télescope optique de l’hémisphère sud pour révéler les secrets de la galaxie.
La rapidité de temps de réaction et le fait d’être nettement meilleur marché que les installations européennes ou américaines similaires pour produire des données scientifiques sont des avantages concurrentiels majeurs, a déclaré un astronome de haut rang du consortium SALT.
Les scientifiques pensent que les étoiles neutrons, des objets d’environ la taille du Soleil qui rétrécissent en fin de vie, finissent par produire des trous noirs. On sait depuis des dizaines d’années que ces objets incroyablement denses produisent des pulsars, qui émettent des ondes radio régulières et d’autres rayonnements électromagnétiques à des rythmes pouvant aller jusqu’à 1.000 pulsations par seconde.
Sur une colline de la région désolée du nord de la province du Cap, à environ 350 kilomètres au nord de la ville du Cap, le télescope SALT, dont la construction a coûté 43 millions de dollars, a utilisé son puissant outil d’analyse de la lumière par spectroscopie afin de prouver l’existence d’une naine blanche pulsar.
Partagé par un consortium de partenaires de l’Europe, de l’Inde, des États-Unis et de l’Afrique du Sud, le système de la file d’attente du SALT le laisse interrompre ses observations de routine pour focaliser son télescope optique de 10 mètres en quelques minutes sur de nouvelles découvertes.
En février 2016, le SALT a été le premier télescope majeur à obtenir le spectre d’une supernova dans la galaxie voisine Centaurus A, quelques heures après sa découverte.
Il a également aidé à révéler l’une des plus importantes explosions jamais enregistrées dans l’univers, 200 fois plus importante qu’une supernova typique, et qui se distinguerait par une luminosité exceptionnelle, équivalente à 570 milliards de fois celle du Soleil.
L’Afrique du Sud partagera avec l’Australie le site double du radiotélescope le plus important et le plus avancé au monde, le « Square Kilometer Array » d’un coût de 2 milliards de dollars, qui étudiera les origines de l’univers et contribuera à explorer l’existence de la vie extraterrestre. En juillet 2016, les responsables ont annoncé que le télescope avait été utilisé pour découvrir 1.300 galaxies auparavant inconnues.