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Déjà scientifique, biologiste et présidente de Maurice, Ameenah Gurib-Fakim peut désormais ajouter une autre fonction à la liste de ses titres. En effet, elle a été nommée vice-présidente et administratrice du Planet Earth Institute (PEI), une organisation non gouvernementale internationale cherchant à favoriser l’indépendance scientifique de l’Afrique.
« Maurice est fière d’avoir investi dans l’excellence scientifique et le développement de la recherche », a-t-elle affirmé. « À l’avenir, la science, la technologie et l’innovation auront une importance cruciale pour la création d’emplois et la prospérité de nos concitoyens à Maurice et à travers l’ensemble du continent africain ».
En novembre 2014, le PEI a ouvert un bureau à Maurice pour diriger des programmes scientifiques, technologiques et axés sur l’innovation. L’organisation a son siège à Londres et compte également des bureaux à Luanda, en Angola. Le PEI constate que la production scientifique de l’Afrique est parmi les plus faibles à l’échelle mondiale. D’après l’institut, « en tant que continent peuplé de plus d’un milliard d’habitants et formé de plus de 50 nations, il a produit à peu près la même quantité de recherche scientifique que les Pays-Bas au cours des 20 dernières années ».
La science est sous-représentée chez les étudiants africains qui n’y accordent pas assez de place dans leurs choix de disciplines. Seuls 1 sur 10 optent pour la science, la technologie, l’ingénierie ou les mathématiques comme spécialisations universitaires. En conséquence, l’Afrique continue de regarder ailleurs pour la connaissance et l’expertise scientifiques.
Le PEI entend changer cette situation.
« L’indépendance scientifique ne signifie pas et ne pourrait jamais signifier l’isolement scientifique, car la collaboration et la coopération sont au cœur des progrès de la science, mais l’indépendance scientifique pour l’Afrique signifie en dernière analyse qu’elle peut mieux prendre le contrôle de ses ressources, de sa population et de son avenir », a ajouté l’organisation.
Le Dr Álvaro Sobrinho, président du PEI, affirme qu’il est temps que la production scientifique et technologique se mette au diapason de la croissance économique sur le continent. « Si nous voulons assurer que le développement durable soit une réalité pour tous, nous devons réaliser de plus amples investissements dans la science et la technologie. Nous devons également équiper nos prochaines générations des compétences qui leur seront nécessaires pour être compétitives sur l’environnement professionnel mondialisé du 21e siècle ».