Djibouti et l’Éthiopie ont achevé une ligne ferroviaire reliant leurs deux capitales, avec l’espoir qu’elle sera prolongée jusqu’à l’Afrique de l’Ouest.
En juin 2015, le président djiboutien Ismail Omar Guelleh et le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn ont participé à la cérémonie de pose du dernier rail de cette ligne de 752 kilomètres, reliant le port de Djibouti à la capitale éthiopienne enclavée, Addis-Abeba.
Le premier train devrait rouler en octobre 2015, réduisant la durée de transport entre les deux capitales à moins de 10 heures, alors qu’il fallait compter deux jours en camion par une route montagneuse déjà surchargée.
« Environ 1.500 camions empruntent chaque jour la route entre Djibouti et l’Éthiopie. Dans cinq ans, ce chiffre s’élèvera à 8.000. Ce n’est pas possible ! C’est pourquoi nous avons besoin de ce chemin de fer », a expliqué Aboubaker Hadi, le président de l’Autorité portuaire de Djibouti.
Avec une capacité de 3.500 tonnes — sept fois la capacité maximale de l’ancienne ligne — la nouvelle ligne électrifiée sera principalement dédiée au transport de marchandises vers le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.
L’économie de l’Éthiopie est en pleine expansion et près de 90 pour cent de ses exportations passent par Djibouti. Les deux pays profitent de l’intégration économique, l’Éthiopie bénéficiant de l’accès à la mer et Djibouti ayant accès au marché émergent que représentent les 95 millions d’Éthiopiens.
« L’Éthiopie est un pays important pour nous. C’est le principal client de nos installations logistiques et cette nouvelle ligne de chemin de fer va permettre de renforcer encore davantage nos échanges » s’est félicité le ministre des Transports de Djibouti, Ahmed Moussa Hassan.
Plus petit État de la Corne de l’Afrique, Djibouti s’est lancé dans de vastes projets d’infrastructures avec la construction de six nouveaux ports et deux aéroports, et l’espoir de devenir la plateforme commerciale de l’Afrique de l’Est.