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« La peinture, c’est pour les gens paresseux », disait le père d’Ajarb Bernard Ategwa lorsque ce dernier était enfant. Il était fréquemment grondé lorsqu’il rêvassait ou griffonnait dans ses livres de classe. Mais cet artiste camerounais de 30 ans a eu le dernier mot.
M. Ategwa déclare que ses peintures aux couleurs vives de la vie à Douala, la plus grande ville du Cameroun, se vendent jusqu’à 26.000 dollars.
« C’est la seule chose que je sais faire, déclare-t-il. Et donc peindre, c’est ma vie. Parfois lorsque je suis en colère, la peinture me calme. »
Il n’a jamais été officiellement formé en tant qu’artiste et il déclare qu’il utilise la même approche aux couleurs vives depuis l’âge de 7 ans. Bien que ses peintures ressemblent à des portraits de la vie urbaine affairée, M. Ategwa déclare qu’elles sont filtrées dans une certaine mesure par la mémoire et l’imagination.
« Je commence par faire une esquisse avant d’entreprendre une peinture », déclare M. Ategwa au sujet de sa technique. Beaucoup sont d’une taille imposante. L’une de ses œuvres récentes mesure 2 mètres de haut et 4 mètres de large.
En marchant à Douala, « vous voyez beaucoup de choses : les marchés, les boutiques, les salons de coiffure », déclare M. Ategwa. Il y aussi beaucoup de sons, y compris « les influences de la musique du Congo et de la Côte d’Ivoire. Vous entendez cela partout. »
Ses œuvres ont été exposées à la galerie Jack Bell de Londres et à l’Armory Show de New York en 2019.
« Tout ne tourne pas autour de l’éducation, toujours l’éducation, encore l’éducation, déclare-t-il. Si vous avez un enfant et qu’il adore faire des dessins, permettez-lui s’il vous plaît de dessiner. »