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    « Une simple approche »

    Les Analystes Déclarent Que La Coopération Régionale Est Cruciale Dans La Lutte Contre La Pêche Illégale
    ADFBy ADFnovembre 7, 2025Updated:novembre 17, 202512 Mins Read
    Un pêcheur artisanal du Sénégal utilise une ligne à main près de deux chalutiers chinois. AFP/GETTY IMAGES
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    On estime que l’Afrique perd une somme de 11,2 milliards de dollars sous forme de revenus annuels à cause de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Le problème est particulièrement grave en Afrique de l’Ouest, où les pertes dues à ce fléau s’élèvent à peut-être 9,4 milliards de dollars.

    La pêche illégale pratiquée par les chalutiers industriels et semi-industriels étrangers, en particulier ceux de Chine, a aggravé l’insécurité alimentaire et menacé les emplois de plus de 10 millions de femmes et d’hommes qui travaillent dans les pêcheries artisanales d’Afrique.

    Les professionnels de la sécurité reconnaissent la menace. Le colonel Roland T. Bai Murphy, commandant de la 23ème brigade d’infanterie des Forces armées du Liberia, a constaté de près les effets de la pêche INN sur les pêcheurs artisanaux de son pays. Le Liberia perd annuellement 75 millions de dollars à cause de la pêche illégale.

    Le colonel Murphy a déclaré à ADF à l’occasion de la conférence au sommet des Forces terrestres africaines à Accra (Ghana) en avril 2025 : « L’INN est sérieuse parce que la majorité de la population vivant sur le littoral pratique la pêche artisanale. Donc lorsque vous avez ces chalutiers provenant des pays asiatiques ou de quelques pays européens qui pêchent agressivement et illégalement dans nos eaux, cela prive les pêcheurs artisanaux locaux de leur moyen de subsistance. »

    Au Liberia, approximativement 37.000 personnes travaillent à temps complet ou à temps partiel dans l’industrie de la pêche et 80 % de la population dépend des protéines de poisson. Mais les « super-chalutiers » industriels menacent ce mode de vie, en déplaçant les pêcheurs artisanaux et décimant l’écosystème océanique.

    Un marin ivoirien garde deux chalutiers de pêche chinois détenus pour pêche illégale.. AFP/GETTY IMAGES

    « Vous avez ces gros chalutiers, certains d’entre eux ont des filets qui ont 1,6 km de longueur et ils les font traîner sur les fonds marins, en endommageant même les récifs de corail, à tel point qu’au Liberia on commence à voir ces récifs de corail rejetés sur le rivage », déclare le colonel.

    Plusieurs pays du golfe de Guinée ont mis en œuvre un ensemble d’initiatives pour combattre la pêche illégale mais elles sont souvent ignorées et elles ne sont pas intégrées à cause de la gouvernance faible, des ressources de police limitées et de la corruption.

    Gareth Johnstone est directeur exécutif de Trygg Mat Tracking (TMT), organisation sans but lucratif qui fournit des renseignements sur les pêches aux pays et aux agences. Il affirme que la coopération et la collaboration régionales sont impératives dans la lutte contre la pêche illégale.

    M. Johnstone déclare à ADF : « C’est une simple approche d’œuvrer ensemble. Cela veut dire que vous commencez à partager les informations. Vous commencez à mettre en commun les ressources. Par conséquent, vous avez davantage d’yeux observant le problème. Cela accroît aussi la transparence. Vous pouvez voir ce qu’il y a sur la liste des permis [de pêche de votre pays] ; donc lorsque les vaisseaux sont appréhendés, on peut déterminer s’ils ont un permis légitime. Le passage au régional n’est vraiment pas compliqué. »

    Il y a des actions dans cette direction. En 2022, le comité des pêcheries du golfe de Guinée Centre Ouest et la commission des pêches sous-régionale ont conclu un protocole d’accord avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest qui a établi une structure pour la collaboration, le partenariat et la coopération.

    Au sein de cette structure, le centre régional de surveillance, contrôle et vigilance de Tema (Ghana) fait partie d’un effort visant à combattre la pêche illégale, améliorer la gestion de la pêche et la mise en application des lois sur la pêche, accroître la mise en commun des informations et réduire les coûts pour les états membres. TMT aide le centre à identifier les vaisseaux de pêche illégaux, faire le suivi de leurs activités et analyser leurs connexions à d’autres actes criminels.

    Des chalutiers de pêche sont amarrés dans le port chinois de Zhoushan. Le pays régit la flotte de pêche en eau distante la plus vaste du monde. REUTERS

    Le cas du Nova Zeelandia

    Les responsables de Tema ont démontré la valeur d’une mise en commun des renseignements couronnée de succès et d’une collaboration transfrontalière en mars 2023 lorsque le navire néerlandais Nova Zeelandia est entré au port. Il n’y avait pas d’indications immédiates que le vaisseau agissait illégalement mais une évaluation rétrospective de surveillance, contrôle et vigilance a identifié des lacunes dans l’utilisation du système d’identification automatique du navire, pratique appelée « obscurcissement ». Les bateaux font souvent cela pour dissimuler leurs opérations illégales.

    Une investigation a révélé que le navire avait été actif avec des vaisseaux battant pavillon camerounais pour transborder illégalement le poisson en mer. Le Cameroun est un état prêtant son pavillon et sanctionné par l’Union européenne pour des infractions de pêche. Pendant l’enquête, le Ghana a contacté l’Angola par l’intermédiaire du centre de coordination de la surveillance, du contrôle et de la vigilance de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA) et a confirmé que le navire avait aussi transbordé illégalement le poisson en mer, pratique appelée « saiko », en compagnie des quatre autres vaisseaux. Les documents du Nova Zeelandia étaient aussi falsifiés.

    Pendant toute l’enquête, la plateforme de communication régionale de la force opérationnelle d’Afrique de l’Ouest a négocié une collaboration en temps réel avec l’Angola, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana, dans toutes les zones où le bateau avait navigué. Ceci a conduit l’Angola à intenter des poursuites judiciaires contre le Nova Zeelandia et les autres vaisseaux pratiquant le saiko. En 2024, le Nova Zeelandia a été sujet à une interdiction de ses activités en Angola. Le Cameroun a imposé des amendes à chaque propriétaire du vaisseau pour non-conformité aux lois nationales sur les pêches.

    « Le cas du Nova Zeelandia sert de modèle pour les efforts multirégionaux futurs de la police, en présentant comment la mise en œuvre robuste du PSMA [Accord sur les mesures du ressort de l’État du port] et la mise en application des lois axée sur les renseignements peut stopper les réseaux de pêche INN », écrit M. Johnstone dans un rapport de TMT.

    Un homme travaille dans un marché de pêche à Conakry (Guinée). GETTY IMAGES

    La protection des eaux d’Afrique australe

    Dans la CDAA, Madagascar est considérée comme un pays encourageant la transparence et la coopération régionale dans les efforts de lutte contre la criminalité en mer et de développement de l’économie des océans. Le centre régional de fusion des informations maritimes de Madagascar aide à identifier les vaisseaux suspects. La surveillance constante par la salle de veille du centre l’aide à avertir les agences régionales de mise en application des lois maritimes des menaces en temps opportun.

    Le centre de Madagascar met en commun les informations avec une opération jumelle, le centre régional pour la coordination opérationnelle des Seychelles, et avec tout pays faisant face à une menace maritime. Le centre des Seychelles conduit principalement des actions conjointes de mise en application des lois en mer.

    Les analystes ont recommandé que tous les pays de la région rejoignent l’architecture du programme de sécurité maritime, pour qu’ils puissent recevoir des informations provenant des centres régionaux. Les membres actuels de ce programme sont : Comores, Djibouti, France au nom de l’île de la Réunion, Kenya, Madagascar, République de Maurice, Seychelles, Tanzanie.

    En avril 2025, des organismes ont participé à un atelier de quatre jours dans le but d’établir un registre régional des vaisseaux de pêche. Ces organismes sont :
    Centre de coordination de surveillance, contrôle et vigilance de la CDAA ; centre de Madagascar ; Stop Illegal Fishing ; TMT ;
    Fonds mondial pour la nature ; Fitsinjo (observatoire local de pêche INN). Ils ont introduit des outils et une méthodologie recommandés par le biais du centre de la CDAA pour le bénéfice des inspecteurs de pêche dans six ports de Madagascar afin d’évaluer les risques des vaisseaux de pêche et renforcer les processus de prise de décision pour faire face aux activités suspectes.

    En août 2024, Madagascar a révélé un plan de cinq ans pour mettre en œuvre des quotas de pêche, créer des zones marines protégées et diversifier les sources de revenu des communautés de pêche.

    « En développant les capacités des pêcheurs par le biais de la formation et de l’éducation, nous souhaitons assurer que la pêche de petite échelle reste une activité viable et durable pour les générations à venir », a déclaré à SeafoodSource Paubert Mahatante, ministre des Pêcheries et de l’Économie des océans de Madagascar.  


    Les méthodes perverses de la Chine

    La Chine régit la flotte de pêche en eau distante la plus vaste du monde. Elle a aussi les pires antécédents mondiaux de pêche illégale, selon l’indice de risque de pêche INN. Parmi les dix premières sociétés pratiquant la pêche illégale dans le monde, huit sont chinoises. Les chalutiers de Pékin peuvent attraper en un seul jour cinq fois plus de poissons que la flotte d’un petit village pendant un an.

    Les chalutiers chinois sont bien connus pour emprunter les pavillons des pays africains, ce qui veut dire qu’ils utilisent et abusent les règles locales pour inscrire un vaisseau de pêche appartenant à et exploité par un pays étranger dans un registre africain afin de pêcher dans les eaux locales. L’emprunt de pavillon indique fréquemment que le vaisseau pratique la pêche illégale. L’une des méthodes de pêche illégale les plus destructrices pratiquées par la flotte chinoise est le chalut de fond. Près des côtes africaines, on estime que la flotte chinoise de chalut de fond attrape 2,35 millions de tonnes de poisson par an, d’une valeur de plus de 5 milliards de dollars, selon l’Environmental Justice Foundation. En plus de priver le continent de nourriture et de revenus, le chalut de fond détruit les écosystèmes que les poissons nécessitent pour survivre et attrape sans discrimination toutes sortes d’animaux marins 

    Les autres méthodes illégales pratiquées par les chalutiers chinois incluent la pêche aux explosifs, la pêche avec des lampes puissantes pendant la nuit, la pêche dans des zones interdites telles que la zone économique exclusive d’un pays, et la pratique du « saiko » ou transbordement illégal des poissons en mer. Dans le saiko, les prises sont transférées entre un chalutier et une grosse pirogue capable de transporter environ 450 fois plus de poisson qu’une pirogue de pêche artisanale. Les chalutiers de Pékin sont également bien connus pour détruire l’équipement de pêche utilisé par les pêcheurs locaux et pour faire couler leur pirogue, en provoquant parfois des décès.

    En avril 2025, le ministère ghanéen des Pêches et de l’Aquaculture et la Commission des pêches ont suspendu pour une durée de 12 mois les permis de pêche de quatre chalutiers chinois pratiquant le saiko, rejetant les poissons non voulus, pêchant dans des zones prohibées et récoltant des poissons juvéniles. La pêche INN fait perdre au pays entre 14,4 et 23,7 millions de dollars par an.

    Steve Trent, directeur exécutif de l’Environmental Justice Foundation, déclare dans un rapport de Dialogue Earth : « Le saiko précipite l’effondrement des stocks de poissons de base du Ghana et, ce faisant, provoque la pauvreté et la famine parmi la population. Les chalutiers chinois gagnent des millions de dollars dans un commerce illégal qui représente plus de la moitié des poissons attrapés par les bateaux industriels au Ghana. »

    Les chalutiers Meng Xin 10, Florence 2, Long Xiang 607 et Long Xiang 608 battaient pavillon du Ghana mais leurs propriétaires sont trois sociétés chinoises, selon un reportage du Ghana Business News.

    La flotte Meng Xin, appartenant à Dalian Mengxin Ocean Fishery Co., est liée à la disparition en 2019 de l’observateur des pêcheries ghanéennes Emmanuel Essien. Il a été porté disparu sur le Meng Xin 15 après avoir filmé l’équipage qui rejetait illégalement les poissons en mer et envoyé un rapport à la Commission des pêches du pays. Il n’a jamais été retrouvé.


    Ce que disent les chiffres

    La pêche illégale dérobe les revenus du continent, menace les moyens de subsistance de plusieurs millions de travailleurs et pousse l’insécurité alimentaire depuis des dizaines d’années. Ces chiffres illustrent l’ampleur du problème.

    • Le continent perd 11,2 MILLIARDS DE DOLLARS par an à cause de la pêche illégale.
    • Seulement en Afrique de l’Ouest, 9,4 MILLIARDS sont perdus à cause de la pêche illégale.
    • 40 % des chalutiers illégaux du monde pêchent en Afrique de l’Ouest.
    • 7 MILLIONS de personnes en Afrique de l’Ouest dépendent de la pêche pour leur nourriture ou leur emploi.
    • En Côte d’Ivoire, la prise annuelle totale a CHUTÉ DE PRÈS DE 40 % entre 2003 et 2020, dû en grande partie à la pêche illégale.
    • La prise potentielle maximale pour la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria pourrait  CHUTER D’ENVIRON 50 % vers le milieu du siècle.
    • Au Ghana, la prise totale des petits poissons pélagiques, un aliment national de base, est TOMBÉE DE 59 % entre 1993 et 2019.
    • Parmi les 10 PREMIÈRES sociétés pratiquant la pêche illégale dans le monde, huit sont CHINOISES.
    • On estime que la flotte de chalut de fond de la Chine attrape annuellement 2,35 MILLIONS de tonnes de poisson autour du continent, d’une valeur de plus de 5 MILLIARDS DE DOLLARS.
    CDAA CEDEAO Liberia
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