Africa Defense Forum

Le Kenya réceptionne un équipement de protection d’une valeur de près de 1,4 million de dollars pour la lutte contre le terrorisme

PERSONNEL D’ADF

 

En janvier, les Forces de défense du Kenya ont reçu 6.730 articles de protection d’une valeur de 220 millions de shillings (1,38 million de dollars), donnés par l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique.

Ces articles comprennent des armures souples, des casques balistiques pour protéger les soldats contre les tirs des armes de petit calibre et des plaques balistiques qui résistent aux munitions lourdes.

Le major-général Juma Mwinyika des Forces de défense du Kenya (KDF), commandant de la région de l’Est, a déclaré dans un reportage du journal kényan The Star : « Je ne peux pas accorder trop d’importance à la bonne volonté qui existe dans ce partenariat. Il nous reste, à nous autres aux niveaux tactiques et opérationnels, de faire plus encore. Nous avons un bon soutien des États-Unis au niveau stratégique. »

En septembre 2023, le Kenya et les États-Unis ont signé un accord de défense conjoint de cinq ans pour améliorer la paix et la sécurité régionales.

« Cette coopération nous permettra de répondre efficacement aux défis sécuritaires en pleine évolution dans notre région », a déclaré le ministre kényan de la Défense Aden Bare Duale selon un reportage du Defense Post.

Le Kenya fait face à des menaces croissantes de la part des chebabs le long de la frontière somalienne, où ce groupe lié à al-Qaïda emploie souvent des bombes dissimulées au bord des routes pour attaquer les civils et les forces de sécurité.

La hausse des activités des chebabs au Kenya coïncide avec le retrait en cours des soldats de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS). Ces soldats sont originaires du Burundi, de Djibouti, de l’Éthiopie, du Kenya et de l’Ouganda. L’Atmis prévoit de remettre l’entière responsabilité de la sécurité aux forces somaliennes en décembre prochain.

Au Kenya, les chebabs sont surtout actifs dans les comtés de Garissa, Lamu, Mandera et Wajir. Les insurgés de ces régions exploitent les désaccords des clans pour gagner les faveurs des milices locales et des groupes historiquement marginalisés afin de recruter de nouveaux membres, selon le projet ACLED (Armed Conflict Location & Event Data).

Une attaque horrible conduite par les chebabs en juin 2023 a tué cinq civils dans le Comté de Lamu. « Les victimes ont été égorgées, d’autres ont été décapitées », a déclaré la police à l’Agence France-Presse (AFP). Le témoin Hassan Abdul a dit qu’un lycéen était au nombre des victimes. « Les femmes ont été enfermées chez elles et les hommes ont été forcés de sortir ; ils ont été liés avec des cordes et massacrés », a-t-il déclaré à l’AFP.

Un autre résident nommé Ismail Hussein a déclaré que les militants ont volé des provisions alimentaires avant de partir.

En juin aussi, huit policiers kényans ont été tués lorsque leur véhicule a roulé sur une bombe placée au bord de la route dans le comté de Garissa. « Nous soupçonnons que les chebabs sont responsables ; ils prennent maintenant pour cible les forces de sécurité et les véhicules de passagers », a déclaré John Otieno, commissaire de la région du Nord-Est, à l’AFP.

Le service de police du Kenya a annoncé en juillet 2023 que vingt personnes soupçonnées d’être des combattants chebabs avaient été tuées après avoir tendu une embuscade à des policiers dans le comté de Mandera. Huit policiers ont été blessés dans la bataille. La police a récupéré une variété d’armes, notamment un fusil mitrailleur et des lance-roquettes, selon l’AFP.

Dans le comté de Lamu, les forces de sécurité ont été prises au dépourvu lorsque les chebabs ont lancé des attaques dans de nouvelles zones, selon l’ACLED. En août 2023, des combattants chebabs présumés ont attaqué plusieurs véhicules civils dans le comté mais le gouvernement kényan a dit que les forces de sécurité avaient tué soixante militants.

Entre le 9 décembre et le 12 janvier, les chebabs ont tué cinq civils dans le comté de Garissa. Quatre responsables de la santé sont morts dans une explosion le 15 décembre et un jeune garçon a été tué dans une embuscade des chebabs contre les transports publics le 3 janvier, selon l’ACLED. Le jour précédent, une équipe de sécurité multi-agences a arrêté un fabriquant de bombe dans une opération contre un groupe chebab affecté aux explosifs.

À la fin décembre, les chebabs ont attaqué une unité de réaction rapide de la police dans le comté de Mandera et détruit un équipement de communication gardé par la force de réserve de police nationale dans le comté de Wajir.

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