PERSONNEL D’ADF
Le Kenya construit un centre contre les engins explosifs improvisés (C-EEI) à Embakasi pour lutter contre les menaces extrémistes dans la région.
La nouvelle installation dans l’école de soutien à la paix humanitaire est financée par l’Allemagne et le Royaume-Uni. Depuis 2016, la branche C-EEI a formé plus de 1.700 soldats et policiers provenant du Kenya et de 21 autres pays.
Lors d’une cérémonie pour la pose de la pierre angulaire, les experts des Forces de défense du Kenya (KDF) ont démontré comment détoner en toute sécurité un EEI à l’aide d’un robot télécommandé. Ils ont aussi montré comment une bouteille d’eau peut être utilisée comme engin explosif.
L’ambassadeur adjoint d’Allemagne Thomas Wimmer a déclaré lors de l’événement : « Les EEI sont des tueurs ; non seulement ils tuent les soldats, mais aussi les policiers et les civils. C’est la raison pour laquelle l’Allemagne souhaite financer la branche C-EEI. Elle aide vraiment à empêcher les gens d’être tués, mutilés ou blessés. »
Les EEI sont les armes les plus létales employées par le groupe extrémiste al-Shebab. Entre janvier 2017 et avril 2020, les explosions d’EEI ont tué 153 soldats de la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et 489 membres des forces de sécurité somaliennes. Des soldats du Kenya participent à l’AMISOM.
« Ces engins représentent la plus grande menace pesant sur les KDF et les soldats des autres pays contributeurs qui combattent al-Shebab dans le cadre de la mission de l’Union africaine en Somalie », a déclaré Josephine Gauld, haute-commissaire adjointe britannique au Kenya, pendant la cérémonie.
Elle a dit que le centre C-EEI fait partie d’un centre d’excellence en développement à Embakasi, où les forces armées de la région peuvent apprendre les techniques nécessaires pour contrer toute une série de menaces.
« L’école de soutien à la paix humanitaire est une initiative unique sur le continent africain, qui fournit une fondation solide sur laquelle construire un centre d’excellence régional compétent et capable où le personnel policier et militaire d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe reçoit une formation d’élimination des EEI qui aide à améliorer la sécurité et la stabilité en Somalie. »
La première phase de construction coûtera environ 2,6 millions de dollars et inclura 12 bâtiments.