AGENCE FRANCE-PRESSE
Peu de musées dans le monde possèdent une portée aussi vaste que le musée national du Niger. Il a des collections sur les arts, l’histoire, les dinosaures, l’énergie nucléaire, l’artisanat et la musique, ainsi que des animaux vivants, car il est aussi un zoo.
Ce musée de 24 hectares, joyau culturel du pays, subsiste avec un budget qui est seulement une fraction de ceux de ses équivalents bien nantis. Pourtant, son droit d’entrée d’environ 10 cents est imbattable : les personnes les plus pauvres peuvent venir et contempler des choses exceptionnelles, y compris des animaux sauvages.
Haladou Mamane, directeur du musée, déclare que « c’est le miroir du Niger, sa réflexion sociale et culturelle », en énumérant fièrement ses points forts en culture, histoire, archéologie, paléontologie, sans oublier la section du zoo, qui fait « partie d’une tradition multidisciplinaire ».
« Ici, même les Nigériens, quels que soient leurs antécédents, peuvent mieux comprendre le pays », déclare M. Mamane.
Avant la pandémie, le musée avait plus de 100.000 visiteurs par an, y compris un grand nombre de ce que l’on appelle les enfants talibés. Ces enfants sont une caractéristique unique de l’Afrique de l’Ouest : leurs parents les remettent à un certain type d’école islamique, où ils sont censés apprendre le Coran. Mais ils passent en général leurs journées à mendier dans les rues poussiéreuses avec un récipient métallique pendu au cou, et beaucoup d’entre eux vont au musée pour une splendide escapade.
« Je suis venu de Yantala [district délabré au Nord-Ouest de Niamey] pour voir les animaux, les singes, les lions, les crocodiles », déclare Ismaël Mariama, âgé de 12 ans.
Le musée, qui a été fondé juste avant que le pays ne gagne son indépendance de la France en 1960, prévoit une rénovation et une expansion avec l’aide de donations internationales. Il promet que, après la fin des travaux de construction, les 111 espèces du zoo auront de meilleures conditions de vie.
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