VOICE OF AMERICA
Une société internationale de transfert d’argent a lancé un service en ligne pour que les habitants d’Afrique de l’Est puissent envoyer et recevoir de l’argent plus facilement. Les analystes déclarent que WorldRemit réduira le coût des transferts d’argent et stimulera les économies africaines.
L’Afrique est devenue un marché florissant pour les entreprises de transfert d’argent à mesure que ses installations de télécommunication et ses économies se sont développées.
WorldRemit, société basée au Royaume-Uni, assure le transfert d’au moins 1,6 milliard de dollars vers l’Afrique chaque année. Ismaïl Ahmed, co-fondateur et chef de WorldRemit, déclare que les transferts d’argent en Afrique ont changé au cours des années.
« Lorsque nous avons lancé nos services, 99 % des versements étaient en espèces, pour les envois aussi bien que pour les réceptions, déclare-t-il. Mais aujourd’hui, cela change rapidement, et dans les prochaines années nous pensons que jusqu’à 50 ou 60 % des versements internationaux ne se feront plus en espèces traditionnelles et passeront au numérique. C’est pourquoi nos services se sont développés très rapidement au cours des dernières années. »
M. Ahmed déclare que, à mesure que les transactions deviennent numériques, le coût de chaque transfert baisse et le suivi de l’argent devient plus facile.
« Les commerces et les personnes peuvent plus facilement envoyer [de l’argent] dans le pays, et aussi d’un pays à un autre, déclare-t-il. Il est plus facile de lutter contre le crime financier parce que, lorsque la transaction devient numérique, il existe une piste de vérification, à l’encontre de l’argent comptant qui n’est pas traçable. »
Gerrishon Ikiara, maître de conférences en affaires économiques internationales à l’Université de Nairobi, déclare que les transferts d’argent numériques vont stimuler le commerce en Afrique. Toutefois, il note que certains pays n’ont toujours pas les connexions nécessaires.
« Le défi principal concerne évidemment le niveau d’infrastructure, parce que les choses sont un peu difficiles dans un pays sans infrastructure fiable du réseau électrique et des télécommunications », déclare M. Ikiara.
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