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L’AFRIQUE DE L’OUEST EXPLOITE LE POTENTIEL DE L’ÉNERGIE SOLAIRE

VOICE OF AMERICA

Au Maroc, une centrale solaire géante près de la ville de Ouarzazate augmentera bientôt sa capacité pour atteindre 580 mégawatts. L’énergie solaire a été plus lente à se développer en Afrique de l’Ouest, comparé à d’autres régions du continent, mais sa croissance est en bonne voie.

La plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest a officiellement ouvert ses portes en novembre 2017 à Zagtouli dans la périphérie de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Sa construction a coûté 55 millions de dollars et elle a été financée par la France et l’Union européenne. Zagtouli fournit maintenant 30 mégawatts au réseau électrique national.

Avant Zagtouli, la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest était à Bokhol (Sénégal). Elle a été mise en service en 2016 et a coûté 30 millions de dollars. Charlotte Aubin, fondatrice et directrice de Greenwish, société d’énergie renouvelable, était étroitement associée. Elle a aidé à créer le premier producteur indépendant d’électricité (IPP) avec des capitaux provenant d’investisseurs sénégalais et d’un fonds international soutenu par trois gouvernements européens.

« Le premier projet que nous avons fait était au Sénégal et ce fut une étape importante pour le continent aussi bien que pour Greenwish, déclare Mme Aubin. C’était le premier IPP solaire à être construit en Afrique subsaharienne. Il fournit maintenant l’électricité à 160.000 personnes au Sénégal à un coût de 40 % de moins que celui du réseau de l’époque. »

Plus la demande d’un produit est forte, moins il est cher, déclare Moussa Coulibaly, chef d’Air Com, l’une des plus anciennes sociétés d’électricité solaire du Mali. Poussée par des investissements des États-Unis et de la Chine, l’industrie s’est développée rapidement. De ce fait, les coûts de production ont baissé. Un panneau solaire qui coûtait des centaines de dollars se vend aujourd’hui pour 90 dollars environ, déclare M. Coulibaly.

Quelque chose d’autre a changé dans la région : la loi. Jusqu’à récemment, les IPP tels qu’Air Com et le projet de Greenwish étaient interdits par la loi. Le Sénégal a levé l’interdiction sur la production d’électricité par des entreprises privées en 1998 ; le Mali l’a fait en 2000 et le Burkina Faso les a légalisées en 2017.

Le Sénégal a maintenant quatre centrales solaires. Le Burkina Faso en construit deux de plus. L’Afrique du Sud et le Maroc en ont chacun des douzaines. Et la liste s’allonge, avec l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, la Mauritanie et le Mozambique.

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