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UN MARCHÉ EST OUVERT À NOUVEAU À LA FRONTIÈRE DU CAMEROUN

VOICE OF AMERICA

Le commerce retourne dans les communautés frontalières du Cameroun, plus de deux ans après le début de l’offensive militaire régionale contre les militants de Boko Haram. Mais alors que la sécurité s’améliore, les responsables locaux avertissent que Boko Haram reste une menace.

Le rassemblement de centaines d’acheteurs et de vendeurs au marché de Ngule près d’Achigachia est désormais habituel, alors que des policiers et quelques soldats montent la garde. La ville chevauche la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, qui a été officiellement rouverte en janvier 2017.

Au marché, les commerçants vendent du coton, du sorgho et du millet à destination du Nigeria. Des articles alimentaires et des robes du Nigeria sont aussi en vente.

Le marchand Bouba Lamsi, qui a cinquante-huit ans, déclare que 80 % des habitants de la région travaillent pour le commerce. Il déclare que les affaires vont mieux et que la vie retourne lentement à la normale. C’est un changement frappant par rapport à 2016 lorsque le village avait été déserté après une attaque en force de Boko Haram sur Achigachia et sur un poste de commandement militaire voisin. Les mosquées, les écoles et le marché avaient été incendiés.

En avril 2017, le gouvernement du Cameroun reconstruit le marché et rénove l’école primaire d’état de Ngule, qui avait aussi été endommagée lors de l’attaque mortelle. Des centaines d’élèves retournent à l’école.

Boniface Bayaola, secrétaire d’état du Cameroun pour l’éducation secondaire, déclare que les enseignants qui sont toujours peu disposés à retourner au travail devraient être informés que la paix est revenue. Il déclare qu’il a visité des écoles qui étaient fermées à cause de l’insurrection pour encourager les enfants en offrant des livres de classe et une assistance financière.

Il déclare que 125 écoles sur 170 des anciens points sensibles de Boko Haram dans les unités administratives de Logone, Chari, Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga ont été rouvertes. Mais Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, recommande fortement la vigilance. Il déclare que Boko Haram a perdu une puissance de feu considérable mais a orchestré au moins 20 attentats suicides dans la région depuis le début 2017.

« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes en sécurité à 100 %, déclare-t-il. Vous savez comment fonctionne Boko Haram. Ils surveillent simplement si vous dormez, puis ils agissent. »

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