Africa Defense Forum

HAUSSE DES INSCRIPTIONS DANS LES UNIVERSITÉS AFRICAINES

MEDIA CLUB SOUTH AFRICA

Bien que l’Afrique enregistre les plus faibles taux d’inscription au monde dans l’enseignement supérieur, on observe au 21e siècle une croissance considérable de pratiquement tous ses systèmes d’éducation tertiaire.

En Ouganda, où l’Université Makerere dominait traditionnellement l’enseignement supérieur du pays, une demi-douzaine d’universités publiques ont ouvert leurs portes depuis 1988. À la suite de cela, les inscriptions ont augmenté, passant de moins de 10.000 étudiants dans les années 1990 à près de 200.000 aujourd’hui.

En Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé de l’Afrique, la croissance de l’enseignement supérieur a été phénoménale — de deux établissements au début des années 1990 à 35 actuellement.

Au Nigeria, avec 1,7 million d’étudiants, les chiffres des inscriptions sont comparables à ceux de l’Égypte, qui est considérée comme ayant le nombre le plus élevé d’étudiants en Afrique (plus de 1,8 million). L’Afrique du Sud, avec 1 million d’étudiants, et l’Éthiopie, avec 600.000 étudiants, sont à la troisième et quatrième place.

La hausse des inscriptions a commencé vers la fin des années 1990, avec une prise de conscience accrue du rôle crucial que joue l’enseignement supérieur dans le développement. Ces hausses sont également la résultante de politiques institutionnelles et nationales, d’un accès amélioré et d’un meilleur financement.

Les universités phares de l’Afrique sont celles qui ont été créées dans la période qui a immédiatement précédé et suivi l’indépendance dans les années 1960. Leur ancienneté, leur taille et leur réputation signifient qu’elles sont considérées comme les institutions de pointe de leurs pays. Compte tenu de leur ancienneté, de leur capacité et de leur réputation, les universités phares ont également tendance à avoir un caractère plus international et à être les plus avancées lorsqu’il est question de coopération institutionnelle.

À présent, certains membres constitutifs des universités phares se sont scindés pour former de nouveaux établissements indépendants à part entière, un phénomène courant en Afrique. Les fusions d’universités deviennent également plus courantes. L’Université du Rwanda, par exemple, est l’une des institutions universitaires phares ayant regroupé plusieurs établissements sous un seul toit.

On estime qu’il y a au total entre 2,5 et 3 millions de diplômés des universités phares en Afrique subsaharienne.

Comments are closed.