Africa Defense Forum

LES SOLDATS S’ENTRAÎNENT À L’OMBRE D’UNE MENACE RÉELLE

FLINTLOCK 2015 AIDE LA RÉGION DU LAC TCHAD À S’UNIFIER POUR COMBATTRE BOKO HARAM

Pendant près d’une décennie, les soldats des opérations spéciales se sont rassemblés dans le Sahel pour Flintlock, l’exercice annuel conçu pour édifier des partenariats et partager les tactiques nécessaires pour débarrasser la région des extrémistes et des trafiquants.

Flintlock 2015 a été différent. Il concernait une menace réelle et proche : le groupe extrémiste Boko Haram. En réalité, la cérémonie de clôture de Flintlock, près de N’Djamena, au Tchad, le 9 mars 2015, s’est déroulée pendant que des forces terrestres et aériennes du Niger et du Tchad lançaient une offensive dans le nord-est du Nigeria pour déloger le groupe terroriste de son bastion.

Depuis sa création, Flintlock n’a jamais été axé sur une menace envers la sécurité ou un groupe spécifique. Le dessein était de développer les capacités de sécurité, de renforcer le professionnalisme et de forger des liens durables entre les pays participants. L’exercice avait pour finalité de surmonter les barrières culturelles, professionnelles et techniques, qu’il s’agisse de la langue utilisée, de techniques de combat, de systèmes radio ou de coutumes.

En 2015, le plus important exercice Flintlock jamais déployé, au Tchad —pays hôte — a dû faire face à l’organisation terroriste Boko Haram en plus de l’entraînement programmé. La singularité de la situation n’a échappé à personne.

Des soldats sénégalais défilent en chantant à N’Djamena, au Tchad, au cours de Flintlock 2015. SERGENT TIMOTHY CLEGG/ ARMÉE AMÉRICAINE
Des soldats sénégalais défilent en chantant à N’Djamena, au Tchad, au cours de Flintlock 2015. SERGENT TIMOTHY CLEGG/ ARMÉE AMÉRICAINE

Des instructeurs expérimentés ont affirmé que l’état d’esprit pour Flintlock 2015 était différent de celui des années passées. Un observateur militaire a estimé que les autres exercices donnaient toujours l’impression que les soldats étaient entraînés à protéger leur propre pays. La perception que l’on a de Flintlock 2015 est celle d’un entraînement visant à protéger l’ensemble du continent et au-delà.

« Lorsque la maison de votre voisin brûle, vous devez l’éteindre, parce que si vous ne le faites pas, ce sera votre tour ensuite », a observé le lieutenant-colonel tchadien Brahim Mahanat, à propos de la menace que Boko Haram fait peser sur la région.

Durant l’un des derniers jours de Flintlock, Boko Haram a fait allégeance à l’État islamique d’Irak et de Syrie, le groupe extrémiste tristement célèbre qui occupe des parties de la Syrie, de la Libye et de l’Irak. Boko Haram s’appellerait désormais « la Province ouest-africaine de l’Organisation de l’État islamique ».

Une grande partie de l’entraînement a été mis sur pied à partir de postes militaires situés près de N’Djamena, la capitale du Tchad, à un peu plus de 50 kilomètres du territoire investi par Boko Haram au Nigeria. Avant le démarrage de Flintlock, le Cameroun, le Tchad et le Niger avaient déjà détaché des milliers de soldats au Nigeria pour affronter, selon les estimations, entre 4.000 et 6.000 insurgés. Les soldats ont repris 30 villes nigérianes contrôlées par les extrémistes.

La proximité d’une menace réelle n’était pas la seule raison pour laquelle le Tchad était un territoire particulièrement judicieux pour accueillir Flintlock. Les troupes tchadiennes ont renforcé leur réputation à l’échelle internationale en 2013 lorsqu’elles se sont jointes aux forces françaises dans le combat contre les rebelles liés à al-Qaida dans le nord du Mali. Toutefois, les instructeurs ont noté que de nombreux soldats tchadiens, comme de nombreux soldats d’autres pays africains, étaient jeunes et inexpérimentés. Ils avaient besoin d’être formés à des tâches fondamentales telles que le réglage du viseur de leur fusil et le nettoyage adéquat de leurs armes, une précaution importante.

Le général de brigade tchadien Zakaria Ngobongue, directeur de l’exercice Flintlock 2015, a indiqué que l’une des plus importantes parties de la formation était de mettre l’accent sur le renforcement des relations entre les pays africains. L’un des scénarios d’entraînement a fait intervenir un combat transfrontalier avec un groupe inspiré de Boko Haram. Dans le cadre d’un autre entraînement, l’accent a été mis sur l’importance de l’utilisation de soldats de plusieurs pays, travaillant en équipes et organisant le sauvetage d’un village ou d’une enceinte assiégée par des envahisseurs.

Les officiers ont insisté sur la nécessité pour leurs soldats de nouer aussi souvent que possible des contacts réciproques avec les civils. Le général Ngobongue a mentionné que les civils de son pays devraient être mieux informés des menaces envers la sécurité, afin de pouvoir mieux aider les soldats en leur donnant des renseignements sur les activités et les groupes suspects. Il ajoute que même des résidents de N’Djamena ne comprenaient pas la menace constituée par Boko Haram.

« Ils se sentent en sécurité de ce côté du fleuve », a-t-il précisé. « Nous avons besoin d’une campagne visant à leur faire prendre conscience du risque ».

Un peloton tchadien pratique le débarquement de véhicule à Moussoro, au Tchad. SERGENT-CHEF AMBER MARTIN/ARMÉE AMÉRICAINE
Un peloton tchadien pratique le débarquement de véhicule à Moussoro, au Tchad. SERGENT-CHEF AMBER MARTIN/ARMÉE AMÉRICAINE

VINGT-TROIS PAYS
Près de 1.300 personnes de 23 pays ont pris part à cet exercice qui a duré trois semaines, l’entraînement se déroulant au Tchad ainsi qu’au Cameroun, au Niger, au Nigeria et en Tunisie. Ce contingent comportait 700 soldats de pays africains et 365 soldats européens, avec la participation de membres de commandos américains. Des équipages de Belgique, du Canada, du Danemark, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, d’Espagne, de Suède et du Royaume-Uni ont transporté les soldats et près de 230 tonnes de fret sur 113 vols. Chaque soldat de la mission a bénéficié de 150 heures de formation, et de nombreux soldats ont reçu un nouvel équipement militaire parallèlement à leur formation.

Les instructeurs de l’exercice ont attiré l’attention sur le fait que, par défaut, Flintlock concernait largement les tactiques et les approches à employer à l’avenir pour combattre les menaces asymétriques du type de celle présentée par Boko Haram. La formation a comporté des embuscades, des missions de sauvetage, la pratique du tir et des patrouilles. Il faisait chaud et l’air était poussiéreux dans l’environnement désolé du Sahel, qui constitue la bordure sud du Sahara. Des tempêtes de sable — typiques en février et mars — ont affaibli la visibilité. Certains vols ont été retenus au sol en raison de l’omniprésence de sable poudreux.

« Compte tenu de la nature austère de l’environnement, de l’insuffisance d’espace de vie ou de manœuvre précédemment établi, de sérieuses plaintes au niveau logistique et de la participation d’une grande diversité de pays, l’exercice est confronté à des difficultés considérables », a affirmé un commandant américain impliqué dans la logistique.

Les préparations ont commencé trois semaines avant l’exercice, les organisateurs arrivant dans des zones n’offrant guère mieux que des pistes et de vastes étendues de terrains sablonneux. Travaillant sous une chaleur intraitable et un soleil brûlant, ils ont acheminé des camions et des élévateurs pour dresser des clôtures et des tentes et établir des dépôts de matériel et d’approvisionnement. Des générateurs procuraient l’électricité et la climatisation.

Il faisait une telle chaleur que l’ombre parcimonieuse apportée par les quelques rares acacias épineux n’était jamais considérée comme acquise. Pendant les repas et autres moments de repos, les chaises en plastique s’agglutinaient sous les arbres squelettiques pour apporter aux soldats quelque répit du soleil.

Au centre, un soldat de l’Armée américaine du 10e Groupe des Forces Spéciales (aéroportées) fait une démonstration des positions d’assaut aux soldats tchadiens à Moussoro. ARMÉE AMÉRICAINE
Au centre, un soldat de l’Armée américaine du 10e Groupe des Forces Spéciales (aéroportées) fait une démonstration des positions d’assaut aux soldats tchadiens à Moussoro. ARMÉE AMÉRICAINE

AIDE MÉDICALE
Pour continuer de renforcer les relations entre les civils et les militaires, le service de santé a apporté une assistance médicale aux résidents locaux dans le cadre de l’exercice d’entraînement. Ces personnels ont traité 1.800 personnes dans des dispensaires provisoires installés à proximité de Mao, Faya et Moussoro au Tchad et d’Agadez au Niger. Les membres du service de santé ont observé que pour de nombreux patients, les dispensaires étaient leur première rencontre avec des militaires de quelque catégorie que ce soit en temps de paix.

Le dispensaire de Mao était exemplaire à cet égard. Cette ville oasis d’environ 18.000 habitants est un endroit désolé et, malgré la présence d’un aéroport, isolé. Certains habitants présents lors de la journée de préparation et de formation à l’exercice médical avaient voyagé pendant plusieurs journées à dos d’âne et sur d’autres moyens de transport pour recevoir des soins. Des responsables de l’exercice de sept pays, travaillant avec l’UNICEF ainsi que des responsables locaux, ont coordonné les tests de dépistage, le traitement des maladies et de blessures et la distribution des médicaments.

Les patients ont bénéficié de divers services, dont des soins dentaires, des soins primaires, des soins ophtalmologiques et des soins de santé pour les femmes. Les auxiliaires de santé se sont particulièrement efforcés de respecter les protocoles villageois et culturels, y compris en se faisant aider par des femmes pour examiner les patientes. Dans certains cas, les patients étaient tellement malades qu’ils ont été envoyés vers le petit hôpital de Mao pour y recevoir des soins complémentaires.

Les soins dentaires étaient particulièrement en demande : les auxiliaires effectuaient des extractions dentaires, donnaient des consignes de base sur l’hygiène buccodentaire et distribuaient des fournitures dentaires, par exemple du dentifrice et des brosses à dents.

« Nous sommes préparés à procéder à quelques extractions, à des obturations dentaires mineures ainsi qu’à un nettoyage dentaire ponctuel », a indiqué aux personnels de Flintlock le capitaine Ross Cook de l’Armée américaine, l’un des dentistes. « Toutefois, ces missions sont réellement définies par ce que vous laissez derrière vous avec les auxiliaires locaux de soins de santé, en étant capable de comprendre ce que sont leurs besoins essentiels en matière de santé et de recommander des solutions basées sur les moyens dont ils disposent régulièrement ».

En ce qui concerne les animaux, une assistance vétérinaire a été apportée. Les auxiliaires ont offert des antibiotiques, fait des vaccinations et traité des blessures. Dans une région où les chèvres et les ânes sont une partie essentielle de la vie quotidienne, les auxiliaires vétérinaires ont pu faire un bilan médical des troupeaux et améliorer la santé des animaux.

SURMONTER LES MÉFIANCES
La partie militaire de Flintlock a englobé l’entraînement en petites unités avec des groupes de lutte antiterroriste. Traditionnellement, les armées de la région ne collaboraient pas efficacement, partiellement en raison de méfiances et de rivalités culturelles, mais également du fait de vastes différences du point de vue de l’état de préparation militaire et du matériel de communication.

L’objectif a été, comme auparavant, de renforcer les institutions et partenariats de sécurité, de favoriser l’échange d’informations et de renseignements, et d’améliorer l’interopérabilité entre les pays africains participants, dans le cadre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme. Ce partenariat aide les gouvernements africains à contrôler leurs territoires et à éviter que des zones de la région ne deviennent un sanctuaire pour les extrémistes. Cette initiative regroupe 20 pays africains partenaires.

La plupart du temps, des représentants de chaque pays africain étaient associés à leurs homologues occidentaux pour l’entraînement tactique. L’entraînement de défense contre les embuscades a été particulièrement utile, compte tenu de la nature de Boko Haram. D’autres entraînements faisaient intervenir des manœuvres de patrouilles tactiques ainsi que l’extraction des blessés sous le feu ennemi. Le crépitement des armes à feu ponctuait la journée lorsque les soldats s’exerçaient au tir.

Les instructeurs étrangers ont été tout à fait étonnés de constater comment les soldats de la région, même avec le poids de l’équipement et la pratique de la course pendant les manœuvres tactiques, paraissaient insensibles à la chaleur.

Des soldats portant les drapeaux des pays participants défilent lors des cérémonies de clôture de Flintlock 2015, au Tchad. PERSONNEL D’ADF
Des soldats portant les drapeaux des pays participants défilent lors des cérémonies de clôture de Flintlock 2015, au Tchad. PERSONNEL D’ADF

COMMUNIQUER
Depuis que des pays collaborent dans le cadre d’exercices regroupant des militaires ou des policiers, il y a eu des problèmes de communication. Flintlock 2015 a cherché à combler certaines de ces lacunes.

Souvent, les communications entre les pays partenaires sont impossibles du fait des barrières linguistiques. Avec des milliers de dialectes locaux divisés en six « familles » linguistiques de base sur le continent, même les communications en face à face peuvent s’avérer un obstacle. Toutefois, il y a également le problème du matériel. Les années précédentes, les exercices militaires impliquant plusieurs pays, et même les opérations réelles, étaient entravés par l’incompatibilité entre les radios : des systèmes différents, des largeurs de bande différentes, des radios différentes.

Les responsables de Flintlock 2015 ont indiqué que les téléphones portables étaient désormais en train de révolutionner les communications militaires sur le terrain. Ces appareils permettent aux armées et aux forces de police de plusieurs pays de communiquer entre elles sans avoir besoin de systèmes radio volumineux. Cependant, d’autres technologies sont également en cours de développement.

Certaines de ces évolutions trouvent leurs origines dans deux catastrophes survenues aux États-Unis, les attentats terroristes du 11 septembre et l’ouragan Katrina, qui a dévasté une partie de la côte du golfe du Mexique dans ce pays. Dans les deux cas, les premiers intervenants ont été confrontés à des difficultés de communication, parce que les radios utilisées par différents organismes gouvernementaux employaient différentes largeurs de bande.

À partir de composants électroniques ordinaires, des ingénieurs américains ont mis au point un système permettant de faire communiquer sur un seul réseau deux largeurs de bande couramment utilisées, UHF et VHF, et les téléphones portables. Sur le terrain, l’opérateur de systèmes peut connecter tous les dispositifs pouvant envoyer et recevoir des transmissions afin qu’ils communiquent avec d’autres appareils, y compris les téléphones portables, les appareils SMS, les ordinateurs et les radios portatives. Les opérateurs ont indiqué que ce système donnera aux armées connectées la possibilité de communiquer en temps réel, quel que soit le type d’équipement qu’elles utilisent.

Lors de Flintlock, les opérateurs ont formé les soldats à utiliser le système en trois étapes : en salle de classe, par un apprentissage concret et par des exercices pratiques. Les formateurs ont indiqué que pendant les instructions, les élèves ont maintes fois trouvé de nouvelles manières d’utiliser l’équipement sur le terrain.

Le dispositif lui-même a environ la taille d’une valise et a été conçu pour résister à des environnements difficiles, y compris les sables du Sahara. Le système a fait l’objet de tests en temps réel durant les tempêtes de sable persistantes au Tchad.

Le dispositif central peut faire penser à un moyeu de roue, et tous les appareils qui y sont connectés à des rayons. Le moyeu est dans une position centrale, laquelle peut être située à peu près n’importe où, les dispositifs « en rayons » étant éparpillés aux alentours, à des distances variées. Les opérateurs ont expliqué qu’un soldat pouvait envoyer une transmission radio au moyeu, qui peut la retransmettre vers un téléphone portable ou un autre dispositif qui aurait été sinon incompatible, sous forme de paquets de protocole Internet. Aucun des dispositifs en rayons ne nécessite une connexion Internet effective pour communiquer, ce qui donne au système une portée pratiquement mondiale.

Le système peut également recevoir et transmettre des SMS et des photos à partir de téléphones portables. D’après les opérateurs, à mesure que les connexions mobiles s’améliorent, le streaming vidéo en direct devrait devenir couramment utilisé.

La technologie Google, y compris Google Maps, joue un rôle essentiel en ce qui concerne la technologie employée. Un smartphone équipé de la technologie appropriée peut envoyer des coordonnées au moyeu, qui détermine la position du portable sur Google Maps. L’opérateur peut cliquer sur l’icône pour repérer cette position sur la carte et parler directement à l’utilisateur du téléphone portable.

Ce système est en voie de perfectionnement. Les testeurs indiquent qu’une version de la taille plus petite d’un sac à dos est en cours de mise au point. À la fin de Flintlock, il a été prévu que des spécialistes de la communication se réunissent pour évaluer la performance du matériel.

« Cette technologie permettra aux pays africains de travailler ensemble dans le cadre d’opérations combinées visant à établir des passerelles entre leurs réseaux tactiques et longue distance », a expliqué un adjudant travaillant sur le projet. « Non seulement cette solution rapprochera les communications internes, mais elle permettra également aux communications d’aller encore plus loin, en développant les capacités des forces de nations voisines de communiquer entre elles en temps réel, quel que soit le type de matériel qu’elles utilisent ».

Le général Ngobongue, même s’il est impressionné par les avancées réalisées lors de Flintlock 2015 en matière de technologie des communications, a toutefois ajouté : « En fin de compte, tout est lié au contact humain d’une certaine façon ».

« En tant qu’homme de terrain, je sais que lorsque nous butons sur un problème, il nous faut le résoudre avec les moyens dont nous disposons », explique-t-il à ADF. Il se souvient d’un exercice en 2014 en République du Congo, au cours duquel ses soldats ont eu des difficultés à communiquer.

« Nous avions des radios, nous avions des récepteurs, il y avait un problème. Nous avions des walkies-talkies. Cela n’a pas vraiment fonctionné ; alors nous nous sommes tournés vers les portables. Finalement, lorsqu’ils n’ont pas fonctionné, lorsqu’il y a eu une panne de réseau, nous avons fait ce que nous faisons toujours : nous avons envoyé un motard chargé de remettre un message d’information. Tous les moyens sont bons ».

« C’est comme cela que l’équipement fonctionne », a-t-il ajouté. « Lorsque les choses tombent en panne, il vous faut utiliser votre jugement pour trouver une solution quelconque. Tout équipement peut fonctionner de manière imprévue ».


 

MÉDIAS SOCIAUX
Flintlock 2015 a inclus une page Facebook dédiée à la diffusion de nouvelles sur l’exercice. Les organisateurs ont indiqué qu’elle était conçue comme un « service télégraphique » pour les événements survenant au cours de Flintlock, destinée à tous ceux qui ne participaient pas à l’exercice, par exemple les membres de la famille ou les personnes intéressées par cette actualité. Avant même la fin de l’exercice, la page Facebook avait été consultée par plus de 125.000 personnes. Les organisateurs ont estimé qu’il n’y avait pas de projets immédiats pour des incursions dans d’autres médias sociaux tels que Twitter.

Les Tchadiens ont également publié une page Facebook en français.

PRÉPARATIONS POUR EBOLA
Le Niger, l’un des pays hôtes des entraînements de Flintlock, a pris la précaution supplémentaire d’inclure la flambée épidémique d’Ebola en 2014 dans ses préparations. Même si le Niger n’était pas l’un des pays présentant des cas d’Ebola, il a élaboré des procédures destinées à affronter une flambée hypothétique. Des responsables nigériens ont mis au point un plan détaillé visant à l’établissement et à l’isolement de centres de soins d’urgence. Ce projet comprenait :

  • Des entrées séparées pour les patients
    et le personnel.
  • Des voies à sens unique à l’intérieur
    des centres de soins.
  • Une sortie unique pour tout le monde
    dans les centres, pour les patients et
    pour le personnel.
  • L’installation de tentes pour tous les
    types de patients : cas suspectés d’Ebola, cas probables et cas confirmés.
  • L’installation de clôtures de sécurité
    avec un personnel de surveillance protégé.

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