VOIX DE L’AMERIQUE
Au plus fort de la crise d’Ebola fin 2014, la vie sociale au Liberia était au point mort, car les gens s’efforçaient d’éviter d’avoir des contacts afin d’éviter de contracter le virus mortel.
Toutefois, en mars 2015, avec un taux d’infection à zéro pendant des semaines, la vie sociale a commencé à retourner à la normale. On a vu les Libériens consommer des denrées alimentaires vendues dans la rue et partager à nouveau des repas et des boissons. Ils s’entassaient dans les autobus et taxis publics sans inquiétude. Les plages et boîtes de nuit prisées étaient à nouveau pleines de monde, et les résidents ont exprimé leur satisfaction de voir le retour de la vie sociale, même si les inquiétudes ne sont pas entièrement dissipées.
« Je pense que nous sommes à un moment où nous pouvons revenir et réfléchir à la situation et tout simplement profiter des bons moments que nous avions l’habitude de passer avec nos amis ici », observe Derrick Tamba, un jeune homme de 28 ans aimant profiter de la plage.
Les résidents se pressent également dans les églises, où les produits chlorés pour la désinfection des mains restent dans des seaux à l’entrée. Les couvre-feux ayant été levés, les Libériens se sont remis à sortir le soir.
Fin 2014, des lieux tels que l’Exodus Bar dans le centre de Monrovia auraient été fermés à 21 heures le samedi. Projetons-nous à un samedi soir de mars 2015, on constate alors que ce bar était rempli de clients s’attardant jusqu’au matin suivant.
« Après qu’Ebola a reculé au Liberia, les activités normales ont repris et l’effervescence était très palpable », fait remarquer Isaiah Williams.
Ebola a affecté chaque aspect de la vie sociale, y compris les relations. Certains clients du club disent qu’ils évitent encore de serrer la main des gens, une habitude acquise durant la flambée épidémique.