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DES ROBOTS RÈGLENT LA CIRCULATION DANS LA CAPITALE DE LA RDC

AGENCE FRANCE-PRESSE

Des robots peuvent-ils faciliter la circulation chaotique dans la capitale de la République démocratique du Congo ? C’est l’avis d’une petite coopérative qui a mis au point cette solution et qui est en train de tester deux robots. Elle a bien l’intention de promouvoir ce concept à travers le pays, en Afrique et dans le reste du monde.

Avec ses 10 millions d’habitants, Kinshasa est réputée pour sa circulation chaotique et d’énormes embouteillages. Il n’y a pratiquement pas de feux tricolores, beaucoup de voitures sont vieilles et cabossées, et peu de conducteurs respectent le code de la route. « Lorsque le robot arrête la circulation, tout le monde s’arrête et les piétons peuvent traverser sans problème », a affirmé le chauffeur de taxi-bus Franck Mavuzi.

Le premier prototype, de 2,5 mètres de haut, a été installé en juin 2013 sur le boulevard Lumumba, dans le quartier de Limete. « Conducteurs, laissez passer les piétons », gronde-t-il, levant un bras et baissant l’autre, tout en faisant clignoter des feux rouges et verts.

Le premier était destiné à assurer la sécurité des piétons, a expliqué Therese Ir Izay Kirongozi, qui a créé Women’s Technology pour fournir un emploi aux femmes congolaises détentrices d’un diplôme d’ingénieur. Son équipe de sept membres, quatre hommes et trois femmes, construit les robots.

En octobre 2013, un modèle plus élaboré, destiné à régler le flux de circulation, a été installé en face du Parlement. Il tourne le torse au moment où un feu vert sur sa cuirasse passe au rouge, alors qu’il lève un bras, comme un agent de la circulation.

Les robots possèdent un système de détection électronique évaluant quand les piétons veulent traverser la rue. Des caméras placées dans les yeux et les épaules des robots prennent en vidéo le flux de circulation. Ces images sont transmises et stockées à des fins d’éventuelles poursuites de contrevenants.

Les robots en aluminium sont conçus pour résister aux climats équatoriaux. Leur fabrication coûte 15.000 dollars pièce, a précisé Therese Ir Izay Kirongozi.

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