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Lion Rouge inaugure une nouvelle ère dans la coopération entre les États-Unis et la RDC.

Personnel d’ADF

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les États-Unis ont fait équipe, en septembre 2013, pour mener Lion Rouge. Cette coopération militaire de 26 jours a réuni 225 officiers des FARDC et 40 militaires américains. L’un des objectifs de Lion Rouge était de consolider les diverses formations liées à la sécurité, qui avaient déjà été organisées à travers la RDC, afin d’optimiser les ressources et de synchroniser les efforts.

Des soldats des FARDC suivent un cours sur les opérations civilo-militaires dans le cadre de Lion Rouge, sur la base aé- rienne de Kitona, en République démocratique du Congo.
Des soldats des FARDC suivent un cours sur les opérations civilo-militaires dans le cadre de Lion Rouge, sur la base aé-
rienne de Kitona, en République démocratique du Congo. [AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS, KINSHASA ]

Les organisateurs avaient choisi la base aérienne de Kitona (BAKI) comme lieu central de la formation en raison de son emplacement (près de l’embouchure du fleuve Congo sur l’océan Atlantique) et de ses équipements. BAKI héberge une école d’infanterie, un centre de formation de sous-officiers, une école d’infirmerie et une école d’artillerie, ainsi qu’un hôpital d’enseignement et un grand terrain d’aviation. L’événement a coïncidé avec la formation de 3.000 nouvelles recrues. Le plus important, toutefois, est que l’endroit a permis le contact avec la population civile vivant près de la base et qui a été incluse dans les formations de Lion Rouge.

Lion Rouge 2013 a comporté les principaux volets suivants :

  • Le personnel de l’hôpital de Kitona a reçu une formation médicale pour diagnostiquer les otites et le paludisme, soigner les plaies ouvertes, vérifier les signes vitaux mais aussi suivre et éduquer les patients. De plus, les États-Unis ont fait don à l’hôpital et à l’école d’infirmerie des FARDC de 250 livres et journaux médicaux.
  • Des experts agricoles de l’Institut Borlaug pour l’agriculture internationale, au Texas, ont séjourné dans une ferme où sont cultivés des légumes et élevés des porcs et des volailles destinés à nourrir les soldats à Kitona. Ils ont évalué les techniques agricoles et donné des conseils sur la manière d’accroître la production.
  • Une équipe américaine et congolaise a mené conjointement une analyse de santé publique et a émis des recommandations sur la façon d’améliorer la distribution de l’eau, la préparation des aliments, la gestion des déchets et l’assainissement en général, afin de prévenir les épidémies.
  • Un séminaire juridique a été organisé pour les magistrats des FARDC au sujet du droit international relatif aux droits de l’homme, du droit des conflits armés, de la déontologie et de la prévention de la corruption mais aussi du droit pénal international. Les sessions ont mis en avant la manière la plus appropriée pour les militaires d’interagir avec les civils.
  • Un séminaire portant sur les questions de genre a été organisé. Au total, 41 femmes militaires et neuf policières y ont participé.
Défilé de soldats lors de la cérémonie de clôture de Lion Rouge à la base aérienne de Kitona. [AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS, KINSHASA  ]
Défilé de soldats lors de la cérémonie de clôture de Lion Rouge à la base aérienne de Kitona. [AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS, KINSHASA ]

Parmi les invités à ces événements, on comptait le maire et le chef de la police de Muanda, des éducateurs locaux et des membres du clergé, qui se sont montrés impressionnés par le professionnalisme de la formation Lion Rouge. Le commandant de la base aérienne de Kitona, le général de brigade des FARDC Moustapha Mukiza, a résumé le succès de Lion Rouge et mis un accent particulier sur un rapport de santé publique recommandant des améliorations : « Avec votre rapport et votre soutien à l’avenir, je sais que nous pouvons faire de BAKI un endroit formidable pour nos soldats et leur famille. »

Les préparatifs vont bon train pour un Lion Rouge II en 2014 : les responsables envisagent d’inclure au programme des formations sur le trafic international de drogues et sur la répression. Ils souhaitent aussi faire participer des partenaires internationaux, tels que les Nations Unies et l’Union européenne.

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