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Des officiers marocains de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ont arrêté quatre membres d’une cellule terroriste opérant à Tiznit, à Fez, à Meknès et à Taounat, a annoncé le ministre de l’Intérieur en août 2013.
L’un des activistes les plus en vue sur les sites Web des djihadistes aurait organisé la cellule après avoir été chargé du recrutement pour Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
« Le responsable de cette cellule, qui a réussi à recruter des Marocains […] dont certains ont des liens avec les combattants opérant sous la bannière d’Al-Qaida en Syrie, les a vivement exhortés à perpétrer des actes de sabotage contre les institutions de l’État. Il projetait de mener à bien une opération ciblée conformément aux visées d’AQMI », a expliqué le ministre.
En novembre 2012, les autorités ont démantelé un réseau terroriste marocain qui recrutait des jeunes gens pour le compte d’un groupe dissident d’Al-Qaida, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). La cellule a envoyé plus de 20 jeunes Marocains dans le nord du Mali. Une fois sur le terrain, les recrues ont été formées « à participer aux opérations terroristes planifiées devant être exécutées dans la région ultérieurement », a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Au cours de la dernière décennie, le Maroc a démantelé au moins 120 cellules terroristes endoctrinées dans l’idéologie djihadiste d’Al-Qaida. Depuis 2003, les services de sécurité ont également mis en échec plus de 260 opérations terroristes et ont arrêté 1.300 hommes suspectés de terrorisme.
La fréquence avec laquelle les organismes de sécurité démantèlent les cellules terroristes indique que les extrémistes continuent de recruter et d’endoctriner des jeunes gens pour le compte d’AQMI, observe le journaliste Moussa El Mouritani. « Après l’Afghanistan, le Sahel est toujours une base d’appui alternative pour AQMI, qui est encore capable de frapper à tout moment, en particulier à travers ses liens étroits avec les réseaux terroristes que le groupe tente d’établir dans les pays limitrophes du Sahel. »
Des enquêtes ont révélé que la Libye, le Mali et la Syrie figuraient parmi les destinations des recrues.