AGENCE FRANCE-PRESSE
La suite de l’autobiographie célébrée de Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, a été publiée en octobre 2017 après l’achèvement d’une ébauche par un écrivain sud-africain, a annoncé la fondation de M. Mandela.
Intitulé N’ose pas t’attarder, le livre relate les cinq années de Nelson Mandela à la présidence après la fin de l’apartheid et les premières élections ouvertes en Afrique du Sud en 1994.
Un long chemin vers la liberté, publié peu après l’élection, s’est vendu à plus de 14 millions d’exemplaires dans le monde entier et a fait l’objet d’un film avec Idris Elba.
M. Mandela a écrit 10 chapitres de la suite de ses mémoires, à la main sur des feuilles volantes et dans des fichiers entre 1998 et 2002, lorsqu’il cessa de travailler à cause de son âge et son agenda surchargé. Mandla Langa a achevé le travail en utilisant des entretiens récents et une recherche, ainsi que les notes personnelles de M. Mandela remontant à l’époque où il était président.
La Fondation Nelson Mandela a décrit le projet comme une collaboration « 50/50 » entre M. Mandela, qui est décédé en 2013 à l’âge de 95 ans, et son co-auteur.
Le titre du livre provient de la dernière phrase de la première autobiographie de M. Mandela, lorsqu’il écrivit : « la liberté s’accompagne de responsabilités, et je n’ose pas m’attarder, parce que je n’ai pas encore achevé ma longue marche ».
Graça Machel, veuve de Nelson Mandela, a écrit dans un prologue du nouveau livre qu’il avait de la peine à l’achever à cause « des demandes que le monde lui faisait, des distractions de toute nature et de son âge avancé ».
« Pendant les dernières années de sa vie, il en parlait souvent, préoccupé au sujet d’un travail commencé mais pas achevé », a-t-elle déclaré.
M. Mandela a servi comme président d’Afrique du Sud pour un seul mandat avant de quitter le pouvoir. Il s’est retiré de la vie publique en 2004.
Verne Harris de la Fondation Nelson Mandela déclare que le livre « changera fondamentalement les perceptions » sur la période au pouvoir du héro de la lutte anti-apartheid. « Ce qui émerge, c’est… un leader pratique qui, pour certains aspects de son gouvernement tels que les institutions de sécurité, faisait un peu de microgestion, déclare M. Harris. C’était un politicien qui aimait la politique ; il savait comment obtenir le meilleur des personnes. »