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Les membres de la nouvelle force en attente multinationale de l’Union africaine de 25.000 hommes se sont rassemblés en Afrique du Sud en octobre 2015 afin de commencer l’entraînement sur le terrain pour la première fois.
Les exercices, connus sous le nom d’Amani Africa II, visaient à s’assurer que la force serait prête d’ici janvier 2016 pour réagir aux crises dans l’ensemble du continent. La force consiste en cinq brigades issues des blocs économiques de l’Afrique.
La base logistique pour la Force africaine en attente (FAA) se situera à Douala, au Cameroun, suite à un accord signé en octobre 2015. L’entraînement a commencé dans le Centre de combat de l’armée sud-africaine à Lohatla avec une cérémonie d’ouverture. Le jour suivant, 5.000 officiers et policiers sont venus sur le terrain pour l’exercice, qui a reproduit un événement au cours duquel la FAA est appelée à intervenir dans un pays fictif. L’opération s’est poursuivie jusqu’au 5 novembre 2015, et était destinée à aider à évaluer l’état de préparation de la force en vue de répondre aux crises et d’effectuer le suivi des missions de maintien de la paix.
Les responsables prévoyaient que la FAA serait pleinement opérationnelle début 2016. Toutefois, Tomi Oladipo, correspondant de BBC Monitoring pour la sécurité africaine, indique que l’Union africaine (UA) devra demander des fonds aux donateurs, car elle a affirmé avoir besoin de 1 milliard de dollars pour rendre la force opérationnelle.
Il existe également des défis liés à des défaillances de coordination et à l’insuffisance de volonté politique entre les États membres, ajoute-t-il.
L’UA est devenue bien plus disposée à intervenir dans les pays au cours des 15 dernières années, observe Hallelujah Lulie, un chercheur éthiopien associé à l’Institute for Security Studies. Il explique qu’une fois que la force sera mise sur pied, elle sera en mesure, même non invitée, de se rendre dans un pays membre de l’UA en cas de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.