Le Kenya est l’un des sept pays africains qui ont reçu une gamme d’équipement de la Commission de l’océan Indien (IOC) pour aider les inspecteurs de la pêche à combattre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN).
L’équipement livré en décembre comporte des combinaisons de flottaison, des appareils GPS à main, des caméras embarquées et étanches, des ordinateurs portables et des tablettes. Les ressources marines du Kenya sont menacées par un afflux de chalutiers industriels étrangers.
« Le matériel et les équipements donnés aideront à faciliter le reportage afin d’améliorer leur sécurité et encourager la transparence dans l’exécution de leur mission », a déclaré Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, dans une annonce de presse de l’IOC.
Les Comores, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles et la Tanzanie ont aussi reçu des donations de l’IOC. La région est située le long du canal du Mozambique, route principale de transit pour l’héroïne provenant d’Afghanistan. Le trafic de la faune sauvage a aussi augmenté à cause de la pauvreté généralisée et de la demande étrangère croissante pour les produits d’animaux exotiques.
La participation de la commission dans la sécurité maritime de la région a commencé au début des années 80 lorsque la cocaïne et l’héroïne sont devenues des sources majeures de revenu pour les trafiquants de stupéfiants.
« Nous avons tous l’objectif commun d’assurer que nos océans soient utilisés et gérés de façon durable et responsable, et que les gens qui en dépendent puissent continuer à gagner leur vie et contribuer au bien-être de leur communauté », a déclaré Milko Van Gool, chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne à Maurice et aux Seychelles, dans l’annonce de l’IOC.
Le Kenya a récemment pris plusieurs mesures pour réprimer la pêche illégale et développer son économie des océans. À la mi-mars 2022, le pays a ratifié l’Accord du Cap (CTA) et la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille.
Le CTA, adopté par l’Organisation maritime internationale en 2012, spécifie les normes et la réglementation des vaisseaux de pêche pour protéger les équipages et les observateurs de la pêche, selon Pew Charitable Trusts.
Le Kenya bâtit aussi une base de données ADN pour ses espèces marines afin de conserver ses ressources maritimes en présence de la pêche illégale généralisée. L’exercice inclut la collecte des espèces et leur catalogage pour aider le gouvernement à intenter des poursuites en cas de pêche illégale. Depuis le début du programme en 2022, le Kenya a produit des codes-barres pour environ 115 espèces, y compris des requins, des raies, des crustacés et des mollusques.
Ce projet, qui est anticipé durer plusieurs années, a été lancé lorsque Francis O. Owino, secrétaire principal nouvellement nommé pour le département d’État des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Économie des océans, a exhorté les scientifiques de l’institut à améliorer la recherche alors que le pays souhaitait stimuler son économie des océans.
À la mi-janvier, le Kenya a annoncé des plans pour construire des sites de débarquement des bateaux de pêche et des marchés le long de la côte.
Salim Mvurya, secrétaire de cabinet pour les Mines, l’Économie des océans et les Affaires maritimes, déclare que l’océan offre de bonnes opportunités pour accroître la production alimentaire et les revenus des pêcheurs artisanaux.
« Nous invitons le secteur privé à collaborer dans la sensibilisation à la valeur ajoutée pour soutenir les pêcheurs et aider à développer les unités de gestion de plage (BMU) en coopératives pour gérer davantage de ressources et de capitaux », dit-il dans un reportage de la Kenya News Agency.