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Le premier test sanguin rapide de diagnostic du virus Ebola a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé. Il devrait permettre aux patients d’être identifiés, isolés et soignés le plus rapidement possible, dans le but de mettre fin à l’épidémie qui a fait plus de 9.300 victimes à la date de février 2015.
Il est moins précis que les tests classiques, mais il ne faut que quelques minutes pour en afficher le résultat. Le test fonctionne également sans électricité et peut donc être utilisé dans des régions reculées.
Les tests classiques du virus Ebola nécessitent un laboratoire pour analyser le sang des patients en vue de dépister des fragments de matériel génétique du virus. Il peut falloir entre 12 et 24 heures pour obtenir une réponse définitive.
Le test ReEBOV de détection rapide des antigènes consiste à déposer une goutte de sang sur une bande de papier et à attendre 15 minutes pour avoir une réaction. Ce test, développé par la société américaine Corgenix, analyse le sang pour y détecter une différente partie du virus. Les essais cliniques réalisés en Afrique de l’Ouest suggèrent que le test identifie correctement environ 92 pour cent des personnes atteintes du virus Ebola.
Voici ce qu’en dit l’OMS : « Bien qu’il soit moins précis, le test de détection des antigènes est rapide, facile à mettre en œuvre et ne nécessite pas d’électricité. Il peut par conséquent être utilisé dans des centres de soins de santé plus faiblement équipés ou dans des unités mobiles pour les patients résidant dans des zones reculées. » L’OMS ajoute que, lorsque cela est possible, les résultats du test rapide doivent être confirmés par un test classique plus précis.
Plus de 23.250 personnes ont été infectées lors de la flambée épidémique, et 9.380 sont mortes à la date de février 2015.
« Le nouveau test pourrait aider à confirmer rapidement l’existence de flambées épidémiques dans les zones reculées, sans qu’il soit nécessaire d’envoyer des échantillons dans une clinique de dépistage et d’attendre les résultats », affirme le Dr Ben Neuman, maître de conférences en virologie à l’Université de Reading, en Angleterre. « Ce nouveau test n’est pas destiné à sauver les vies des personnes infectées, mais il peut aider, à terme, à détecter plus facilement et plus rapidement les flambées épidémiques du virus Ebola. »