AGENCE FRANCE-PRESSE
Le ministère tunisien de l’Intérieur a déployé un robot de la police pour effectuer des patrouilles dans les rues de la capitale et imposer un confinement pour aider le pays à combattre la propagation du Covid-19.
Ce « robocop », appelé PGuard, est télécommandé et équipé de caméras infrarouge et thermique, en plus d’un système d’alarme sonore et lumineux.
Dans les images et les bandes sonores publiées sur le site Web du ministère en mars, PGuard interpelle les personnes soupçonnées d’enfreindre le confinement, en déclarant : « Qu’est-ce que vous faites ? Montrez-moi votre pièce d’identité. Vous ne savez pas qu’il y a un confinement ? »
La Tunisie a imposé un couvre-feu nocturne le 17 mars, et les autorités ont mis en place des mesures de confinement plus strictes à partir du 22 mars.
Anis Sahbani, créateur tunisien du robot, a déclaré à l’AFP que la machine avait été produite pour la première fois en 2015 pour conduire des patrouilles de sécurité. Il fonctionne aussi de façon autonome grâce à sa fonction d’intelligence artificielle.
Le robot, fabriqué par la société Enova Robotics de M. Sahbani, coûte entre 100.000 et 140.000 dollars. Il est vendu surtout à des entreprises d’outre-mer pour des emplois liés à la sécurité.
Plusieurs de ces robots ont fait l’objet d’une donation au ministère de l’Intérieur. Le nombre de robots déployés jusqu’à présent dans la ville est incertain.
Le robocop déployé à Tunis a fait sensation sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs affichent des vidéos de la machine dans plusieurs secteurs de la capitale.
Dans une vidéo affichée sur Twitter en avril, le robot interpelle un homme et lui demande pourquoi il est dehors. L’homme explique qu’il est sorti pour acheter des cigarettes. Le robot répond qu’il devrait acheter rapidement son tabac et rentrer chez lui.
On peut l’entendre articuler des messages enregistrés demandant aux habitants de « respecter la loi… et de rester chez eux pour limiter la propagation [du virus] et sauver des vies humaines ».