L’expérience de la Sierra Leone offre des leçons sur la professionnalisation des Forces armées
BRIGADIER-GÉNÉRAL MICHAEL MOHAMED SAMURA ET COLONEL STEVEN PARKER
Pour les pays africains, l’amélioration d’une perspective de sécurité n’exige pas d’armes plus perfectionnées ou de budgets de défense plus importants. L’équilibre précaire de la stabilité nationale dépend plutôt en grande mesure du professionnalisme des forces de sécurité. L’état du professionnalisme militaire n’est pas quelque chose qui peut être changé d’un jour à l’autre. Il nécessite un souhait de sécuriser l’ordre constitutionnel, de respecter le contrôle civil et de préserver la neutralité politique. Le professionnalisme se traduit aussi par un engagement de perfectionnement tout au long de sa carrière et un attachement à un ensemble de valeurs. Dans le monde entier, la discipline, l’engagement et la compétence sont quelques-unes des marques distinctives des forces armées professionnelles. Les militaires professionnels sont fiables dans tout ce qu’ils entreprennent. Ils connaissent leurs rôles et leurs responsabilités et ils les mènent à bien.
Étant donné la croissance de l’extrémisme national et transfrontalier, l’influence économique externe en augmentation rapide et les conséquences de l’explosion démographique des jeunes, quelle est la façon la plus efficace d’investir dans la viabilité des forces professionnelles de sécurité en Afrique ?
L’expérience de la Sierra Leone
La Sierra Leone peut offrir des indications de la voie à suivre. L’armée de ce pays remonte à 1897 lorsque les Britanniques essaient de créer une force de combat pour contenir l’expansion coloniale française dans les territoires en bordures du Nord du Nigeria. La force est créée en 1899 et placée sous un commandement unifié appelé la Force de campagne d’Afrique de l’Ouest. C’est l’une des premières armées à être créées en Afrique de l’Ouest. Cette force participe activement à la Première Guerre mondiale, en démontrant un courage extraordinaire aux côtés des troupes britanniques au Cameroun et en Afrique de l’Est contre l’occupation allemande. Cette expérience acquise pendant la Première Guerre mondiale sur un terrain difficile contre une résistance acharnée permet à la Force de campagne d’offrir des renforts précieux aux forces britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale.
Au moment de l’indépendance en 1961, le Régiment de Sierra Leone devient la Force militaire royale de Sierra Leone. Celle-ci est rebaptisée Force militaire de la République de Sierra Leone (RSLMF) en 1971 lorsque le pays devient une république. À la suite d’une histoire difficile incluant plusieurs transferts de pouvoir non démocratiques et une guerre civile qui dure pendant une décennie, elle est renommée Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) et reçoit sa structure actuelle. Un Ministère de la Défense sous contrôle civil encadre les forces armées au niveau stratégique et le Commandement des forces interarmées dirige les RSLAF, qui comprennent trois brigades d’infanterie, des unités de formation et de soutien, des troupes de la force, une escadre maritime et une escadre aérienne.
Séparation des pouvoirs
Comme beaucoup de pays africains, la Sierra Leone a subi les conséquences de l’intervention militaire dans la politique. En 1967 et 1968, divers éléments de la hiérarchie militaire organisent trois coups et contre-coups. Ces interventions conduisent à une animosité considérable du public contre les forces armées. Dans les années qui suivent, un groupe paramilitaire, la Force des gardes présidentielles, est créé et la RSLMF est l’objet d’un « bourrage » par les fidèles du parti pour l’empêcher de renverser le gouvernement. En conséquence, l’armée devient très politisée et mal équipée.
En 1996, un nouveau gouvernement démocratiquement élu décide de brider les forces armées en réponse à la prise de pouvoir antérieure de la junte. Le nouveau gouvernement réduit considérablement les ressources, ordonne les mises à la retraite en masse, réaffecte sans justification les soldats des gardes présidentielles et crée une Force de défense civile parallèle aux forces armées, qui leur fait concurrence pour bénéficier des mêmes ressources de défense. L’année suivante, un autre coup d’état a lieu. Il conduit finalement à l’intervention par une force de maintien de la paix conduite par la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest.
Ce récit édifiant montre ce qui peut se produire lorsque les forces armées deviennent trop politisées et perdent la confiance et le respect du peuple.
Les leçons historiques provenant de toute l’Afrique montrent que le professionnalisme militaire se pratique dans les deux sens. Les responsables civils et militaires conviennent de ne pas intervenir dans les affaires des autres. Les forces armées devraient disposer d’une grande latitude pour déterminer la sélection, la promotion et l’affectation du personnel, ainsi que pour mettre en œuvre les principes du commandement et du contrôle. D’un autre côté, les militaires professionnels doivent accepter le contrôle de l’état et y intégrer les allégeances telles que celles concernant l’ethnicité ou le régionalisme. Les officiers et les soldats doivent accepter la structure hiérarchique et rejeter l’emploi de leurs pouvoirs de coercition à des fins sous-nationales ou personnelles.
L’histoire nous montre aussi que les forces armées reflètent le caractère du système national à la base de leur création. Le professionnalisme prospère dans un système institutionnalisé de valeurs politiques stables et universellement acceptées qui existent indépendamment d’un gouvernement particulier. En effet, les gouvernements ont un début et une fin alors que l’état et les forces armées sont permanents. Autrement dit, les valeurs et les intérêts de l’état ou des forces armées ont priorité sur tout groupe ou tout leader temporairement puissant.
Conditions du service
Le professionnalisme militaire est basé sur un engagement profond. Les soldats sont tenus de s’engager envers le pays, le service, leur unité, et finalement les uns envers les autres et envers la mission qui leur est confiée. Le métier de soldat nécessite souvent de longues heures de travail dans des conditions dangereuses, avec un confort minime ou inexistant. Leur engagement permet aux soldats de surmonter les épreuves et de continuer lorsque, physiquement, ils voudraient abandonner. En même temps, les soldats méritent une réciprocité de la part de leur hiérarchie. Lorsque la loyauté envers le souverain ou le commandement est exigée, elle doit aussi être accordée aux subordonnés.
Dans de nombreuses régions d’Afrique au cours des décennies antérieures, le traitement privilégié des forces armées était une raison majeure pour s’enrôler. Le logement et la nourriture étaient de bonne qualité et les salaires étaient souvent meilleurs que ceux du secteur civil. Une carrière militaire offrait les avantages des meilleurs soins médicaux pour le personnel et leurs familles, un plan de retraite et des prestations de survivant.
Aujourd’hui, il semble que ces bénéfices aient été dévalués. La Sierra Leone, tout comme beaucoup de pays d’Afrique occidentale, connaît des problèmes associés aux salaires inadéquats. Récemment, on a signalé que des soldats mécontents s’étaient plaints de leur salaire et de leur situation au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Liberia et ailleurs. Le logement est aussi un sujet controversé. Il n’est pas rare de voir des soldats qui n’ont pas reçu d’allocation de logement et qui vivent à l’extérieur de leur caserne, à leurs propres frais, ou des soldats des unités provinciales qui vivent dans des logements de qualité inférieure qu’ils ont construits eux-mêmes. En outre, les pensions de retraite des officiers sont basses dans la région, et il arrive que des officiers de haut grade à la retraite soient forcés de chercher un emploi de garde de sécurité. Ces conditions de travail difficiles sont l’un des facteurs qui incitent les soldats africains à la corruption.
Les gouvernements d’Afrique devraient encourager la loyauté en améliorant les conditions du service. Non seulement cela aiderait à maintenir le moral, mais l’institution deviendrait plus attrayante tout en assurant que les forces armées ne soient pas sujettes à l’attrition.
En plus de créer une structure de salaire cumulative en fonction du grade, des réformes salariales devraient être introduites pour que les forces armées puissent être compétitives avec le secteur public sur le marché du travail. Des salaires basés sur les qualifications, le niveau d’étude et le lieu devraient être introduits. Des prestations de retraite pertinentes devraient être offertes et des programmes de réintégration dans le civil devraient être créés. L’offre de logements adéquats à un coût abordable aiderait à retenir les soldats, surtout ceux qui ont une famille. Lorsque tous ces points seront mis en pratique, l’attrition diminuera et plus de candidats de bonne qualité seront encouragés à s’enrôler, ce qui favorisera ainsi le professionnalisme.
L’adhésion à un code de vie
Un code de conduite est un outil disciplinaire qui donne aux soldats des directives sur la façon d’agir moralement en tant que soldat. Lorsqu’il est utilisé correctement, il représente la norme de comportement et les valeurs noyaux qui devraient orienter les forces armées en tant qu’organisation noble et responsable devant son personnel. Idéalement, les soldats connaissent à fond le code de conduite. De nombreux crimes commis par les soldats dans leur caserne ou au dehors sont dus à leur ignorance du code. Comme beaucoup de forces armées dans le monde, les RSLAF ont un code de conduite. Les « choses à faire » incluent :
- Rester fidèle à la nation, au chef d’état et au commandant en chef, et à la chaîne de commandement.
- Toujours être discipliné, ponctuel, vêtu correctement, et se conduire de façon polie et respectueuse.
- S’efforcer constamment d’améliorer ses aptitudes professionnelles et travailler diligemment et efficacement.
- Faire preuve de leadership en restant calme en cas de stress, et prendre responsabilité pour ses erreurs.
- Être équitable, franc et honnête en toutes circonstances, et faire preuve d’intégrité.
Les « choses à ne pas faire » incluent :
- Ne jamais blâmer les autres pour ses propres erreurs, surtout pas les subordonnés.
- Ne jamais trahir la confiance, sauf si cela est nécessaire pour ne pas compromettre son intégrité.
- Ne pas dire inutilement du mal de ses supérieurs hiérarchiques, ses collègues ou ses subordonnés à des tiers.
- Ne pas placer son intérêt ou celui de quelqu’un d’autre avant l’intérêt des Forces armées.
- Ne pas permettre aux émotions personnelles d’affecter le traitement des autres officiers ou soldats.
L’objet de tout code de conduite devrait être de façonner le comportement plutôt que de chercher des coupables pour les punir. Non seulement les soldats devraient apprendre ces valeurs pendant leur formation de base, mais ils devraient aussi les démontrer chaque jour dans toutes leurs activités, militaires ou non. Les valeurs noyaux de l’armée définissent complètement le soldat. Plus on les rappellera aux gens, plus il est probable qu’ils les apprendront et qu’ils les vivront, et meilleures seront la discipline et la réputation de l’institution.
Formation, éducation et morale opérationnelle
La formation est la pierre angulaire de la préparation opérationnelle. Pour le professionnalisme militaire, l’aptitude est essentielle. Sans elle, ni la discipline d’un maître Zen, ni l’engagement d’un zélote ne signifient grand-chose. L’aptitude permet aux soldats de mener à bien les missions qui leur sont confiées. Un fantassin doit pouvoir tirer, un ingénieur doit pouvoir construire, un pilote doit pouvoir piloter. Le manque de connaissance peut faire la différence entre la vie et la mort lorsque le temps de réaction est réduit à quelques secondes.
Pendant la guerre civile longue et onéreuse de la Sierra Leone, le pays a beaucoup recruté pour grossir les rangs de ses forces armées. La qualité et les normes en ont souffert. Vers la fin des années 1990, la confiance du public avait tellement baissé que l’idée de dissoudre les Forces armées fut examinée. À la fin de la guerre en 2002, les effectifs avaient augmenté à un niveau insoutenable de 15.500.
Lorsque la paix est revenue, la Sierra Leone a demandé officiellement au gouvernement britannique de l’aider à requalifier et rétablir les Forces armées. Une équipe britannique de formation à court terme s’est jointe à un groupe militaire international de consultation et de formation envoyé en Sierra Leone et la requalification a commencé en 2000. En date de 2003, 13 bataillons avaient été requalifiés et déployés dans le pays. Le programme donna aussi l’opportunité aux ex-combattants qualifiés de rejoindre les forces armées grâce au programme de réintégration militaire. En 2010, la taille des effectifs fut fixée à 8.500.
La Sierra Leone s’efforce désormais d’améliorer l’accès à la formation et de relever le niveau de qualité des Forces armées. Elle a un système selon lequel un tiers des effectifs participe à une formation à n’importe quel moment, alors que le reste est soit affecté à des opérations, soit assigné à des fonctions régimentaires habituelles.
Des signes d’amélioration ont été constatés en 2013 lorsque la Sierra Leone a envoyé 850 gardiens de la paix en Somalie. Après avoir accueilli pendant des années une mission de maintien de la paix des Nations unies, pouvoir rendre la pareille et porter assistance à un autre pays dans le besoin fut une grande source de fierté.
Les opportunités présentes et futures
Un domaine de focalisation concerne l’amélioration de l’accès à la formation par les sous-officiers africains. Ils doivent être habilités avec les connaissances nécessaires pour alléger le fardeau des officiers et être capables de prendre l’initiative sans supervision directe. De nombreuses forces armées possèdent des systèmes de formation et d’éducation des sous-officiers bien développés incluant une série de cours qui sont incrémentiels et promotionnels. L’armée britannique par exemple offre des classes sur les études militaires nationales et internationales, les langues, les mathématiques, la conduite et la technologie de l’information.
Les forces armées africaines doivent faire de même et s’assurer que les cours déjà bien aménagés pour les sous-officiers soient requis pour toutes les promotions.
En ce qui concerne le recrutement des élèves officiers, beaucoup de pays utilisent le système du corps de formation des officiers dans lequel les étudiants universitaires suivent certains modules militaires et sont encouragés à s’enrôler dans les forces armées après leurs études. Ceux qui décident de s’enrôler reçoivent des bourses. D’autres utilisent l’affectation directe des détenteurs d’un diplôme professionnel provenant du service civil. Ces programmes sont importants pour attirer les meilleurs jeunes candidats dans le service.
L’éducation militaire professionnelle d’une armée en dit long sur les caractéristiques qu’elle cherche pour ses effectifs, et sur l’armée elle-même. Considérez l’inclusion de sujets non militaires et non opérationnels dans le programme de formation des officiers et invitez des professeurs d’université, des représentants des ministères d’état et des officiers supérieurs en retraite à présenter certains thèmes. Envisagez d’envoyer les officiers à l’étranger pour qu’ils suivent des études dans des pays qui offrent des classes dans des disciplines militaires uniques et stratégiques. Les disciplines telles que la recherche et le développement, les achats et l’automatisation des systèmes, entre autres, restent essentielles mais mal explorées. Le perfectionnement des leaders grâce à la formation officielle, l’éducation et l’expérience devrait caractériser toutes les forces armées.
Finalement, il faut aborder la question de la morale opérationnelle. Le but de la formation militaire consiste à inculquer un état d’esprit opérationnel chez les soldats. Elle prépare les soldats : ils appuient sur la gâchette pendant la formation pour assurer qu’ils pourront aussi le faire dans les combats. La morale opérationnelle concerne donc la culture et l’état d’esprit de base qui permettent aux soldats d’être efficaces pendant les combats. Elle permet aux soldats de faire preuve d’une solidité de caractère et d’un courage moral et physique. Que la formation soit ou non très proche de la réalité, elle ne pourra jamais reproduire la situation opérationnelle réelle. Les connaissances et les aptitudes acquises pendant la formation sont destinées à servir de directives face à une situation réelle. Les soldats doivent adopter une culture de vigilance constante pendant les opérations. Ils doivent maintenir l’endurance opérationnelle, le dynamisme et la vigilance sécuritaire en permanence jusqu’à ce qu’ils quittent le théâtre des opérations. La mission opérationnelle doit toujours être placée en premier.
Plus forts ensemble
Les armées africaines sont maintenant mieux préparées à renforcer leurs propres institutions d’enseignement militaire professionnel et à établir des relations importantes dans leurs régions et au-delà. Elles souhaitent participer à des partenariats stratégiques qui fournissent des résultats à court et à long terme. Il ne s’agit pas simplement de dépenser davantage pour la formation et l’équipement. La formation est très périssable et l’équipement n’a pas de valeur qui soit supérieure à l’opérateur qui l’utilise et la stratégie qui le soutient. Il s’agit du développement des relations et du renforcement des institutions. L’éducation militaire professionnelle peut offrir une meilleure autonomie et de meilleurs résultats à l’Afrique et à ses forces armées dans les années à venir. q
Le brigadier-général Samura des Forces armées de la République de Sierra Leone est le chef d’état-major adjoint de la défense pour la formation et la doctrine. Le colonel Parker, ancien officier de l’Armée de terre des États-Unis à la retraite, était l’officier responsable du programme d’éducation militaire africaine et conseiller militaire principal du Centre africain pour les études stratégiques.
Institutions pédagogiques militaires professionnelles en Afrique
Collège de la défense nationale – Kenya
ndc.go.ke
ANNÉE D’OUVERTURE : 1997
LIEU : Karen
COMMANDANT : Lieutenant-général L.M. Ngondi
HISTOIRE : Pendant des années, le Kenya envoyait ses officiers à l’étranger pour leur formation. Dans les années 1990, le pays décide que cette formation doit être autonome à cause de l’augmentation des coûts et du petit nombre de places disponibles dans les autres écoles. En mai 2000, le collège est relocalisé dans un nouveau complexe à Karen, ce qui lui permet d’augmenter sa capacité de formation à 40 participants provenant de neuf pays. Le collège est accrédité en 2002 par l’intermédiaire de l’Université de Nairobi pour offrir des diplômes et des maîtrises ès arts en études internationales.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Le cours de certification du NDC dure 48 semaines et possède quatre trimestres. Ces trimestres ont les thèmes suivants : études de base, études nationales, comparaison internationale/nationale, et stratégies de sécurité.
MISSION : Préparer les officiers militaires de haut grade et leurs équivalents du service civil de la République du Kenya, ainsi que leurs homologues des pays amis, à assumer de plus grandes responsabilités dans la direction et la gestion stratégiques de la sécurité et d’autres secteurs associés de l’action publique.
Forces de défense du Rwanda Collège de commandement et d’état-major
rdfcsc.mil.gov.rw/about-us
ANNÉE D’OUVERTURE : 2012
LIEU : Kigali
COMMANDANT : Major-général J.B. Kazura
HISTOIRE : Le Rwanda, ayant constaté un besoin d’investissement supplémentaire dans la formation, a établi ce collège dont le niveau est supérieur à celui de l’Académie militaire du Rwanda. Le collège a été fondé avec l’assistance du Collège de commandement et d’état-major général de l’Armée de terre des États-Unis à Fort Leavenworth aux USA et du Collège de commandement et d’état-major interarmées du Royaume-Uni.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Le collège forme les officiers de divers services et organisations des Forces de défense du Rwanda. Il accepte aussi des étudiants provenant des forces de défense régionales alliées. Le collège est accrédité par l’intermédiaire de l’Université nationale du Rwanda et offre des maîtrises et des diplômes de troisième cycle en études de sécurité. Son cours de commandement et d’état-major pour les officiers de haut grade prépare les officiers aux nominations à des postes supérieurs en développant leurs aptitudes de commandement et de leadership, par une formation au sein d’un seul ou de plusieurs services, et par des opérations combinées ou inter-agences.
MISSION : Développer les compétences intellectuelles et professionnelles des officiers dans le commandement et le contrôle des forces de défense ainsi que conduire des recherches dans les questions de défense et de sécurité afin d’affronter efficacement les défis de l’environnement opérationnel complexe et dynamique.
Forces armées du Ghana Collège de commandement et d’état-major
gafcscmil.edu.gh
ANNÉE D’OUVERTURE : 1963
LIEU : Accra
COMMANDANT : Contre-amiral Seth Amoama
HISTOIRE : Le Ghana participe à des missions internationales de maintien de la paix depuis 1960, lorsqu’il s’était joint à la mission des Nations unies en République du Congo. Ceci, ainsi que d’autres facteurs, a conduit les Forces armées du Ghana à élargir le champ d’application de l’enseignement mis à la disposition de ses officiers. Le collège, qui est opérationnel depuis plus de cinq décennies, a collaboré avec l’Université du Ghana et l’Institut ghanéen de la gestion et de l’administration publique, ainsi qu’avec l’Université Cranfield et l’Université Bradford au R.-U. Il a récemment agrandi ses installations, en ajoutant de nouvelles salles de classe, des bureaux administratifs, un amphithéâtre, une salle de conférence vidéo et une bibliothèque.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Il offre des programmes militaires pour les officiers subalternes et de haut grade, des programmes académiques de troisième cycle et des programmes internationaux. Le programme militaire pour officiers de haut grade comporte trois trimestres et des modules sur certains thèmes, y compris la gestion de la défense, les conflits et les crises, et la zone économique exclusive.
MISSION : Former les officiers de grade intermédiaire des Forces armées du Ghana et d’autres services de sécurité, les civils qualifiés et les officiers des forces armées amies pour les fonctions de politique, de commandement, d’état-major et de leadership de niveau intermédiaire dans les opérations interarmées, combinées et multi-agences. Fournir des engagements plus forts au sein de l’environnement national et international.
Collège de commandement et d’état-major de la défense du Botswana
gov.bw/en/Ministries–Authorities/Ministries/State-President/Botswana-Defence-Force-BDF/Training—Recruitment
ANNÉE D’OUVERTURE : 2008
LIEU : Gaborone
COMMANDANT : Brigadier-général Papadi Monnatlhare
HISTOIRE : En 2004, le Conseil de la défense des Forces de défense du Botswana (BDF) a reconnu que le nombre restreint de places disponibles dans les établissements étrangers limitait l’accès des officiers à la formation. Il a établi le Collège de commandement et d’état-major de la défense en janvier 2008.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Le collège fonctionne en association avec l’Université du Botswana, qui enseigne environ 30 pour cent des cours du programme. Des efforts sont en cours pour obtenir un statut d’association avec l’Université du Botswana afin de créer un diplôme en études militaires et stratégiques.
MISSION : Fournir aux commandants et aux officiers d’état-major un programme de formation militaire qui corresponde à l’environnement opérationnel du Botswana, en utilisant le terrain et l’équipement des BDF dans les circonstances uniques qui existent au Botswana.
République unie de Tanzanie Collège national de la défense
ndctz.go.tz
ANNÉE D’OUVERTURE : 2012
LIEU : Dar es Salam
COMMANDANT : Major-général Y.H. Mohamed
HISTOIRE : Depuis l’indépendance, les Forces de défense populaires de Tanzanie avaient réussi à donner à leurs officiers un accès à l’enseignement, en général grâce à une formation à l’étranger chez les pays partenaires. En 1998, les chefs du siège de l’état-major ont formé un comité pour examiner la possibilité de fonder un collège. Sa construction a été achevée en 2011 et les premiers cours du NDC ont été donnés en septembre 2012.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Le programme est constitué de quatre trimestres de cours, deux exercices stratégiques, des dissertations et quatre sessions de formation pratique sur le terrain. Les modules des quatre trimestres de cours concernent les études de base, l’environnement sécuritaire de la Tanzanie, l’environnement sécuritaire international et les stratégies pour la sécurité nationale. L’admission est ouverte aux professionnels de la défense, au personnel de sécurité, aux employées civils des ministères, et à d’autres organisations et au personnel des forces armées alliées.
MISSION : Fournir aux décideurs politiques de haut niveau de la défense et du gouvernement les connaissances et la compréhension nécessaires de la totalité du système économique, politique, militaire et scientifique, des relations internationales, des aspects organisationnels nationaux et de la planification nécessaire pour la sécurité nationale, à la fois dans sa dynamique interne et dans ses contraintes externes.
Collège national de la défense du Nigeria
ndc.gov.ng
ANNÉE D’OUVERTURE : 1992
LIEU : Abuja
COMMANDANT : Contre-amiral Adeniyi Adejimi Osinowo
HISTOIRE : Le NDC s’inscrit dans la tradition de formation établie par l’Académie de la défense du Nigeria à Kaduna pour la formation des élèves officiers et par le Collège de commandement et d’état-major des Forces armées à Jaji pour la formation des officiers de grade intermédiaire. En tant qu’institution de formation au niveau stratégique, il sert tous les trois services des Forces armées du Nigeria. En 1995, il a été transféré de Lagos à Abuja et on projette de le relocaliser dans un campus permanent au district Jabi d’Abuja.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Il est conçu pour être provocant, exigeant et rigoureux. Les participants font face à une variété de problèmes pour lesquels il n’existe pas de « solution modèle ». Ils sont encouragés à considérer et à mettre en doute leurs propres suppositions et points de vue intellectuels sur la nature de la guerre, de la paix, du leadership, de la politique, de l’éthique et de l’utilisation de la force.
MISSION : Fournir des connaissances et développer l’expertise et les aptitudes des officiers militaires de haut grade et de leurs homologues civils grâce à une compréhension solide de tous les facteurs essentiels qui affectent la sécurité nationale, et les préparer à assumer de plus grandes responsabilités aux niveaux opérationnel et stratégique dans des missions nationales aussi bien qu’internationales.
Collège national de la défense d’Afrique du Sud
defcol.mil.za
ANNÉE D’OUVERTURE : 1973
LIEU : Pretoria
COMMANDANT : Brigadier-général M.P. Sereko
HISTOIRE : Entre 1973 et 1999, le collège offrait 42 cours d’officiers interarmées et 18 cours spéciaux d’officiers interarmées. Le programme d’enseignement fut réétudié après l’indépendance et en 2001 le collège prit le nom qu’il possède actuellement. En 2015, il inaugura des études de sécurité et de défense et des études de gestion de programme.
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT : Le SANDC est l’institution principale des Forces nationales de défense d’Afrique du Sud, et permet aux chefs de haut rang, civils et militaires, d’étudier les problèmes de la sécurité et la formulation de la politique/stratégie. Le collège est un centre d’excellence dans la poursuite des études et de la recherche dans diverses disciplines, en fournissant des contributions sur la sécurité nationale au niveau stratégique. Le collège de la défense renforce l’éducation de niveau supérieur dans la formulation de la politique et de la stratégie et joue le rôle de groupe de réflexion national.
MISSION : Éduquer les chefs stratégiques compétents et crédibles dans les études de sécurité et de défense pour qu’ils puissent affronter avec confiance les environnements nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux.