PERSONNEL D’ADF
Les Forces de défense du Botswana et les Forces armées des États-Unis ont participé conjointement à Southern Accord 24 au mois d’août. Cet exercice biennal combiné de dix jours est conçu pour améliorer la capacité des deux forces à œuvrer ensemble dans le maintien de la paix, les missions humanitaires et l’assistance aux sinistrés.
L’exercice a eu lieu du 5 au 15 août à Gaborone, à la base aérienne Thebephatshwa et dans la région de Shoshong (zone rurale du Nord-Est du Botswana). Il a réuni le personnel des armées de terre et de l’air des deux pays aux fins de perfectionnement de leurs compétences, notamment dans une évacuation médicale aéroportée. La Garde nationale de Caroline du Nord a participé à l’exercice dans le cadre de sa relation de longue date avec les Forces de défense du Botswana (BDF).
Le major-général Eno Seelo, sous-chef d’état-major des BDF, a déclaré que les exercices conjoints tels que Southern Accord 24 sont cruciaux pour assurer la sécurité dans un monde de plus en plus complexe.
Il a dit aux participants de Southern Accord : « Il ne fait pas de doute que l’environnement sécuritaire complexe dans lequel nos forces armées agissent aujourd’hui présente des tendances ardues liées à des conflits de plus en plus compliqués. »
De nombreux pays affrontent des menaces provenant des insurrections locales ou des groupes terroristes plutôt que des sources extérieures, a-t-il déclaré.
Au cours des trente dernières années, les BDF ont rejoint des opérations de maintien de la paix des Nations unies sur le continent, notamment au Rwanda et en Somalie dans les années 1990, et au Darfour au début des années 2000. Plus récemment, les BDF ont participé à la mission de maintien de la paix de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA) au Mozambique.
En juillet, le Botswana a réceptionné un aéronef de transport C-130 Hercules fourni par les États-Unis lors d’une cérémonie de transfert, pendant la conférence des chefs d’état-major africains de la Défense à Gaborone. Le nouvel avion a remplacé un modèle C-130 plus ancien qui avait été mis hors service après avoir assuré le transport aérien pendant 25 ans dans les missions de l’Union africaine, des Nations unies et de la CDAA.
Le président Mokgweetsi Masisi du Botswana a promis de continuer à soutenir le Mozambique dans sa lutte contre l’extrémisme violent dans la province du Cabo Delgado. La CDAA s’est retirée du Mozambique en juillet et a refocalisé son attention pour aider la République démocratique du Congo à subjuguer les rebelles du M23 dans ses provinces de l’Est.
Le programme de Southern Accord 24 s’est concentré sur le renforcement de la capacité du Botswana dans les missions futures de maintien de la paix et humanitaires sur le continent.
L’exercice a aussi fourni une plateforme pour promouvoir le plan des BDF visant à accentuer le rôle des femmes dans les forces armées. Les experts du maintien de la paix déclarent que la présence des femmes dans les missions améliore la capacité des gardiens de la paix pour interfacer avec les communautés, en particulier avec les femmes et les enfants qui sont le plus souvent victimes de la violence dans les zones de conflit.
Conjointement à Southern Accord 24, les BDF ont organisé des cliniques médicales dans les communautés rurales, notamment à Mosolotshane où l’hôpital le plus proche est à 50 km de distance. La clinique a fourni à Lekgobo Issac, résident de Mosolotshane, des soins dentaires et de vision ; elle a aussi programmé son rendez-vous dans une clinique pleinement équipée de Shoshong, à 20 km de distance.
Le lieutenant-colonel A.T. Nyere, directeur de la santé publique pour les services militaires de santé des BDF, déclare que les forces armées organisent leurs offres en fonction des besoins des districts locaux de santé. La clinique a accueilli jusqu’à 300 personnes par jour. En réponse, les BDF ont amené un personnel médical supplémentaire, y compris des médecins et des agents paramédicaux.
Le général Seelo a déclaré que Southern Accord 24 avait renforcé la relation entre les forces armées du Botswana et des États-Unis.
« Je crois fermement que cet exercice servira de plateforme où nous autres, en tant que partenaires, auront l’opportunité de faire face à des questions d’intérêt commun dans le théâtre des opérations et dans l’environnement de la sécurité nationale au sens large. Nous souhaitons aussi explorer d’autres secteurs de coopération potentiels qui amélioreront davantage nos relations mutuelles. »