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Une étude conduite par un chercheur de l’université de Stellenbosch a découvert que la Force nationale de défense d’Afrique du Sud (SANDF) est vulnérable aux cyberattaques et doit accroître la sensibilisation à la cybersécurité des officiers militaires, offrir une formation appropriée et acheter la technologie requise.
« Les officiers militaires sont capables d’être trompés ou même forcés par des acteurs malveillants en ligne de partager des informations sensibles sur les activités opérationnelles », déclare le Dr Kyle Bester, chercheur-psychologue et spécialiste de formation à la sensibilisation sur la cybersécurité, qui a conduit l’étude pour sa thèse à Stellenbosch. « Ils pourraient aussi créer involontairement ou volontairement des points d’accès de logiciel malveillant par lesquels ces acteurs pourraient pénétrer dans le réseau de la SANDF. »
Le Dr Bester a interviewé des officiers de haut rang inscrits à un cours de développement militaire professionnel au Collège de la défense nationale d’Afrique du Sud. Il a aussi demandé aux étudiants de l’Académie militaire sud-africaine et du Collège national de la guerre d’Afrique du Sud de remplir un questionnaire pour recueillir leurs opinions sur le partage de l’information, l’orientation de la sécurité, la sensibilisation à la cyber-sécurité et la cyberculture.
Il a découvert qu’en règle générale les officiers sont conscients des menaces cybernétiques qui pourraient nuire aux forces armées et qu’ils ont adapté leur comportement sécuritaire en ligne et hors ligne en conséquence. Mais les participants ont identifié les « pratiques de partage de l’information » comme un domaine d’inquiétude.
Les participants ont demandé une éducation et une formation additionnelles en sensibilisation cybernétique et ont exprimé le besoin d’outils logiciels et technologiques plus efficaces pour gérer les menaces de cybersécurité pesant sur les forces armées.
Le major Gert PJ de Jager a déclaré lors d’une conférence sur la guerre électronique à Pretoria (Afrique du Sud) que l’utilisation non contrôlée des réseaux sociaux posait des risques sécuritaires à la SANDF et aux autres forces militaires.
Le major de Jager a noté que la collecte des informations offensives est une composante importante des opérations militaires et « une donnée d’entrée de grande valeur pour déterminer le résultat des batailles et des victoires ». Les forces armées et les acteurs non étatiques se tournent de plus en plus vers les réseaux sociaux pour obtenir des renseignements. Les forces armées doivent former les soldats pour qu’ils utilisent les téléphones mobiles et les réseaux sociaux en toute sécurité.
« La SANDF peut ne pas être capable d’empêcher chaque membre de participer aux réseaux sociaux en ligne mais elle devrait se concentrer sur l’assurance que chaque membre soit conscient de l’importance de la sécurité de l’information lorsqu’il ou elle utilise les réseaux sociaux », dit-il.