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Le responsable principal de la sécurité de l’Union africaine avertit que jusqu’à 6.000 Africains qui se sont battus pour l’EIIL en Irak et en Syrie pourraient rentrer chez eux, et il demande aux pays de se préparer à faire face à cette menace.
Smail Chergui, commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, déclare que les pays africains doivent travailler étroitement ensemble et partager leurs renseignements pour lutter contre les militants qui reviennent.
« Des rapports indiquent qu’il y avait 6.000 combattants africains parmi les 30.000 éléments étrangers qui avaient rejoint ce groupe terroriste au Moyen-Orient », a déclaré M. Chergui dans une réunion à Alger, selon l’Algérie Presse Service.
« Le retour de ces éléments en Afrique constitue une menace sérieuse pour notre sécurité nationale et notre stabilité, et exige un traitement spécial et une coopération intensive entre les pays africains », déclare-t-il.
Des dizaines de milliers de combattants étrangers ont rejoint le groupe extrémiste après sa saisie de vastes étendues en Irak et en Syrie et sa déclaration d’un califat en 2014. Mais le groupe a enregistré une série de défaites en perdant son territoire et ses capacités militaires en 2017.
Soutenues par une coalition dirigée par les États-Unis, les forces irakiennes ont repris progressivement le contrôle de tout le territoire saisi par les djihadistes, et ont déclaré que le pays était désormais libéré de leur contrôle.
En Syrie, le groupe fait face aux rebelles syriens soutenus par l’Occident, aux rivaux djihadistes et aux forces gouvernementales soutenues par la Russie et l’Iran.
Les pertes ont suscité des craintes que le reste des combattants étrangers de l’EIIL pourraient maintenant se relocaliser, et emmener leur idéologie extrémiste et leur violence avec eux.