THE ASSOCIATED PRESS
Le Conseil de sécurité des Nations unies appuie des réformes pour réduire les inefficacités, la corruption et les abus dans les opérations de maintien de la paix reculées.
Bien qu’un grand nombre de missions de maintien de la paix soient considérées comme des réussites – tout récemment en Sierra Leone – d’autres sont critiquées pour les infractions liées à l’abus sexuel et la corruption, en particulier en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.
L’ONU a actuellement 16 opérations de maintien de la paix, avec un personnel de plus de 100.000 et un coût annuel de près de 8 milliards de dollars. L’ONU a déclaré que le prix payé par les états membres, ajusté pour l’inflation, a diminué de 17 pour cent au cours des dix dernières années. « Le maintien de la paix reste un instrument hautement économique », déclare au Conseil le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Mais il décrit des plans de réforme, axés sur quatre objectifs.
Le premier, déclare-t-il, consiste à assurer que les
« opérations de paix sont déployées pour soutenir des efforts diplomatiques actifs, et non pas comme substituts ». Pour ce faire, M. Guterres a changé la structure du Secrétariat de l’ONU pour consolider la gestion des opérations de maintien de la paix et les grandes missions politiques.
Le deuxième enjeu consiste à assurer que les gardiens de la paix soient correctement équipés. M. Guterres déclare qu’il existe des lacunes cruciales dans les capacités de technologie, de transport, de renseignement et autres. La résolution du Conseil de sécurité demande aux états membres de tenir leurs promesses concernant la fourniture de ces capacités et demande à M. Guterres de fournir un rapport dans un délai de 90 jours sur un mécanisme permettant de combler les lacunes.
Le troisième objectif consiste à éradiquer la corruption et les abus, en particulier les scandales liés à l’abus sexuel, qui ont souillé la réputation du maintien de la paix de l’ONU.
M. Guterres déclare qu’il a pris des « mesures fortes » pour lutter contre ce problème, qui selon lui l’a hanté. Il a fait ressortir la nomination d’un champion des droits des victimes et l’exigence selon laquelle les états membres certifient avant le déploiement que leur personnel n’a aucun antécédent de comportement fautif.
Le Conseil de sécurité est divisé en ce qui concerne le quatrième objectif, qui concerne le renforcement des partenariats avec les entités régionales, en particulier l’Union africaine, qui a pris en charge diverses opérations de maintien de la paix. Les membres du Conseil étaient en désaccord sur l’aide de financement cas par cas des opérations de l’UA avec les contributions de l’ONU. Finalement, le Conseil de sécurité a résolu de considérer des mesures visant à établir un mécanisme par lequel les opérations de l’UA pourraient être financées partiellement par l’ONU.