LA VOIX DE L’AMÉRIQUE
Les pays du pourtour du lac Tchad, en Afrique centrale, ont déclaré déployer une force conjointe pour combattre le trafic d’armes, le terrorisme et les attaques transfrontalières, alors que les tensions régionales s’intensifient.
Le conflit en République centrafricaine (RCA) et l’insurrection dans le Nord du Nigeria ont un impact régional, poussant les réfugiés, les armes et la violence dans les pays voisins.
Pour faire face aux menaces extrémistes, les chefs de la défense et de l’armée des six pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad, ont approuvé la mise en place d’une force armée multinationale. Le ministre de la Défense du Cameroun, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a affirmé que la conférence avait été une sorte de « thérapie de choc » pour inciter les pays membres du bassin du lac Tchad à chercher la meilleure solution pour éradiquer les menaces croissantes et les problèmes de sécurité.
Le Cameroun a été durement touché par le chaos qui règne en RCA et les attaques de Boko Haram dans le Nord du Nigeria. Suite à ces dernières, des milliers de réfugiés des deux pays ont afflué au Cameroun.
Le secrétaire exécutif de la Commission du bassin du lac Tchad, le Nigérian Sanusi Imran Abdullah, a déclaré que l’état-major de la nouvelle force serait installé dans la ville de Baga, dans l’État de Borno au Nigeria, qui est l’État d’origine de Boko Haram.
« Baga est entièrement équipée pour recevoir l’état-major, a-t-il précisé. Comme vous le savez, il y a déjà des bâtiments et des infrastructures. Il n’y a aucun besoin de nouvelles constructions. » Borno est l’un des trois État nigérians dans lequel le gouvernement a déclaré l’état d’urgence en mai 2013 et où il a déployé des milliers de soldats pour écraser l’insurrection de Boko Haram.
Le Cameroun, le Tchad, la RCA, la Libye, le Niger et le Nigeria ont convenus que le mandat initial de la nouvelle force sera de patrouiller la région du lac Tchad, de mener des opérations militaires contre les trafiquants d’armes et les individus soupçonnés de terrorisme mais aussi de faciliter la libre circulation.