PERSONNEL D’ADF
En tant que directrice de l’International Peace Support Training Centre (IPSTC) à Nairobi, le brigadier Joyce Sitienei des Forces de défense du Kenya (KDF) a occupé le devant de la scène récemment comme hôtesse d’une conférence au sommet internationale sur le maintien de la paix.
« Nous sommes honorés d’accueillir cet événement prestigieux au Kenya, pays qui a de riches antécédents de maintien de la paix et un engagement fort envers la cause de la paix et la sécurité régionales et internationales », a-t-elle déclaré.
« Pour nous en tant qu’institution qui se concentre depuis une vingtaine d’années sur le développement de la capacité des acteurs des opérations de soutien de la paix, il offre l’opportunité de réunir les délégués du monde entier pour traiter des questions des opérations de soutien à la paix. »
Plus de 280 officier des forces armées, des forces de police et de la sécurité provenant de 68 pays ont participé à la 27ème conférence annuelle de l’International Association of Peacekeeping Training Centres (IAPTC) du 6 au 10 novembre à Karen (Nairobi).
Le brigadier Sitienei a clôturé l’événement en assumant le poste de leadership en tant que nouvelle présidente de l’IAPTC et recevant symboliquement le drapeau de l’organisation des mains du président sortant, le major-général Nasim Parvez du Bangladesh.
« Nous devons collaborer et tirer profit des partenariats dans les opérations de soutien à la paix pour assurer que nos normes soient maintenues dans le développement des aptitudes et des connaissances pour ceux qui sont déployés, a-t-elle dit. Le conflit est dynamique et les opérations de soutien de paix ont évolué aussi au cours des années. »
La conférence a été valorisée par une série d’experts qui se sont exprimés et ont mené des panels de discussions.
Le commissaire de police pakistanais Faisal Shahkar, conseiller de police des Nations unies, a opiné lors d’une session du 6 novembre sur l’avenir des opérations de paix et le Nouveau programme pour la paix de l’ONU.
« Par définition, le maintien de la paix présente des risques, et beaucoup de choses peuvent mal tourner, dit-il. Nous nécessitons des mandats clairs avec des ressources suffisantes et le consentement fiable des pays hôtes. Si un élément quelconque est absent, nous nous adaptons et faisons ce que nous pouvons, mais le maintien de la paix ne peut pas être blâmé pour un manque d’efficacité. »
André Michel Essoungou du département des opérations de paix de l’ONU a averti des dangers de la désinformation.
« Une approche globale de la mission est l’aspect fondamental permettant de traiter la désinformation dans les activités de maintien de la paix, a-t-il dit. La désinformation est en général liée à la dynamique politique. Tous les composants de la mission devraient œuvrer ensemble pour que cela soit bien compris, analysé et adressé. »
Le rôle des femmes dans la paix et la sécurité a été abordé à maintes reprises. L’institutionnalisation des femmes dans les forces armées est une question clé pour le brigadier Sitienei, première femme directrice de l’IPSTC depuis sa création en 2001.
Elle avait rejoint les KDF en tant qu’officier d’enseignement en 1994 avant de recevoir son diplôme du Collège national de la défense. Elle a dirigé de nombreuses formations sur le développement des aptitudes d’intégration des sexes.
Elle a déclaré que l’IPSTC Kenya souhaite devenir le premier centre de recherche et éducation en formation de soutien à la paix en Afrique. Depuis 2001, le centre a formé plus de 50.000 gardiens de la paix dans le monde.
« Le mandat de l’IPSTC consiste à développer les capacités du personnel des forces armées, de police et civil se préparant à être déployé dans les missions de maintien de la paix de l’Union africaine et des Nations unies, a-t-elle dit. Le centre examine continuellement son programme d’étude pour assurer qu’il suive l’évolution des questions affectant les opérations de soutien à la paix. »