AGENCE FRANCE-PRESSE
Dix-neuf pays africains ont lancé un réseau pour affronter la piraterie, le vol en mer, les kidnappings et la traite des personnes dans le Golfe de Guinée, lieu stratégiquement important.
Le GOGIN (Gulf of Guinea Interregional Network, réseau inter-régional du Golfe de Guinée) a été officiellement lancé après une cérémonie dans la capitale camerounaise de Yaoundé en juin 2017.
« Les nations côtières, depuis l’Angola jusqu’au Sénégal, ont commencé à travailler ensemble pour combattre la criminalité en mer », selon une déclaration officielle du groupe.
L’initiative de quatre ans et de 9,8 millions de dollars financée par l’Union européenne est conçue pour réprimer le crime maritime dans une région où la traite des êtres humains et le trafic de stupéfiants sont fréquents. La pêche illégale et le vol du pétrole sont aussi des problèmes majeurs dans cette zone, qui s’étend sur 6.000 kilomètres.
Le vice-amiral français à la retraite Jean-Pierre Labonne est le chef de la force opérationnelle GOGIN. « Notre objectif à long terme est de soutenir la paix, la stabilité et le développement économique et humain dans toute l’Afrique occidentale et centrale », déclare l’amiral Labonne. Il ajoute que le GOGIN fournirait aux états participants une aide technique et logistique pour combattre le crime et mieux échanger les informations.
Les états africains bénéficieront aussi des modules de formation académique et des exercices en mer, dans le but de superviser en fin de compte de telles activités. GOGIN est issu du Processus de Yaoundé, code de conduite adopté en 2013 à la suite d’un sommet régional sur la façon de faire face aux activités maritimes illégales en Afrique occidentale et centrale.
L’initiative GOGIN s’ajoute aux opérations existantes, notamment un centre de coordination inter-régional à Yaoundé pour surveiller le Golfe de Guinée.