Dans le monde entier, les armées les plus performantes ont en commun certains éléments. Elles ont des normes exigeantes, elles cherchent constamment des manières de s’améliorer et elles placent l’éthique au cœur de toutes les missions. En un mot, elles sont professionnelles.
Le défi à relever est de favoriser un environnement de professionnalisme militaire. Cet objectif est compliqué par le fait que l’histoire de nombreux pays est marquée par les soubresauts politiques, les conflits ethniques et la corruption.
Les armées africaines se montrent à la hauteur de l’exigence d’inculquer le professionnalisme à tous ses échelons. Les exemples suivants illustrent ces accomplissements :
- Investissement dans les écoles d’état-major et les centres d’excellence : le nombre des écoles d’état-major en Afrique s’est régulièrement accru depuis 2000, notamment avec leur mise en place au Botswana, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda. La Conférence africaine des Commandants, créée en 2007, a montré la voie à suivre en matière d’harmonisation de la formation et de promotion des échanges d’informations entre les écoles d’état-major.
- Promotion basée sur le mérite : de nombreuses armées africaines s’efforcent de mettre fin à la pratique corrosive consistant à réserver largement les échelons supérieurs aux membres d’un seul groupe ethnique. Avec la diversité, les armées se consolident et renforcent leur crédibilité auprès du public.
- Adhésion au principe de la surveillance : la Force de défense nationale sud-africaine a ouvert la voie en nommant un médiateur militaire. Cette personne, extérieure à la chaîne de commandement, est chargée d’enquêter sur toutes les plaintes déposées à l’encontre des forces armées.
- Mettre fin à la corruption : un comportement contraire à l’éthique peut ébranler la confiance des civils et absorber des ressources nécessaires à la défense du pays en matière de sécurité. Les initiatives permettant aux citoyens de signaler les cas de corruption, et un système de justice militaire sanctionnant promptement ceux qui sont reconnus coupables contribuent à renforcer le professionnalisme à tous les niveaux.
Ces mesures, parmi d’autres, favorisent l’enracinement d’une culture d’excellence professionnelle au sein des forces de sécurité. Une impulsion déterminée, adaptative et persévérante de la part des responsables aux échelons les plus élevés est également une condition nécessaire au développement de l’excellence professionnelle et à son maintien dans la durée. Le renforcement des effectifs des forces de sécurité professionnelles africaines est nécessaire pour instaurer la paix et la sécurité sur le continent.
Personnel de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique