AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Malawi a achevé avec succès un projet de deux ans pour transférer 520 éléphants sous sédatif dans une réserve où ces animaux avaient presque été anéantis par le braconnage.
Dans l’un des plus grands transferts d’animaux sauvages de l’histoire, les éléphants ont été transportés par camion sur 350 kilomètres en août 2017 depuis deux parcs du Sud vers la réserve de Nkhotakota au centre du pays.
« Nous avons pris des mesures extraordinaires pour assurer l’avenir des éléphants du Malawi et, en même temps, pour aider ceux qui travaillent près de ces zones sauvages crucialement importantes », déclare Brighton Kumchedwa du service des parcs nationaux.
La population d’éléphants à Nkhotakota a chuté de 1.500 à seulement 100 en 2015. Depuis lors, les efforts de sécurité et les programmes de relations publiques ont sécurisé la réserve pour les animaux sauvages.
L’organisation écologiste Africa Parks qui a dirigé cet effort le décrit comme un événement historique, en ajoutant que 261 éléphants ont été transférés en 2016 et le reste en 2017.
Les éléphants ont été ciblés avec des fléchettes tranquillisantes du haut d’un hélicoptère avant d’être hissés par un treuil attaché à leurs jambes dans des caisses placées sur la plateforme de camions de 30 tonnes.
Ils ont été conduits pendant la nuit depuis les deux parcs, qui ont une surpopulation d’éléphants, vers leur nouveau domicile à Nkhotakota, qui est entouré d’une barrière électrifiée et qui renferme aussi des buffles, des antilopes, des phacochères et des zèbres.
« Ce transfert réussi est un moment décisif pour le Malawi », déclare Peter Fearnhead, directeur d’African Parks.
« Relocaliser plus de 500 éléphants et savoir qu’ils prospéreront à Nkhotakota est une histoire d’espoir et de survie, un véritable exemple de ce qui est possible avec une bonne collaboration. »
Les organisateurs du projet déclarent qu’il y avait plus de 10 millions d’éléphants en Afrique il y a un siècle, mais on estime qu’il n’en reste que 450.000 aujourd’hui. Environ 40.000 sont victimes du braconnage chaque année pour satisfaire à la demande insatiable de l’ivoire.