PERSONNEL D’ADF
Les Ghanéens sont fiers de la réputation de leur pays comme pilier de stabilité en Afrique.
Vers la fin automne 2020, ils l’ont célébrée et renforcée.
L’ex-président Jerry Rawlings, géant ghanéen et symbole de la démocratie du pays, est décédé à l’âge de 73 ans en plein milieu d’une élection présidentielle controversée.
Il avait dirigé le Ghana pendant 20 ans, d’abord comme auteur de deux coups d’état, puis comme président qui avait gagné deux mandats et achevé la transition de la jeune nation de la corruption et l’autoritarisme à la démocratie stable.
Luis Franceschi, chef d’équipe des observateurs électoraux du Commonwealth, a appelé Jerry Rawlings un homme d’état pour toute l’Afrique et accueilli avec espoir le jour de l’élection.
« L’héritage de ce jour de vote paisible est l’héritage d’un homme qui a eu le courage de guider le pays sur la voie de la démocratie, quelqu’un qui brille non seulement en Afrique mais dans tout le Commonwealth », a-t-il déclaré dans des hommages publics.
Le 7 décembre 2020, les citoyens ont voté dans la huitième élection depuis l’établissement d’une démocratie multipartite en 1992. Pendant cette période, le Ghana a établi des antécédents robustes de transition harmonieuse du pouvoir.
Près de 68.000 personnel militaire et paramilitaire ont été déployés dans tout le pays pour assurer le maintien de la paix le jour de l’élection. Les craintes de violence n’ont pas été réalisées.
La course a été serrée, comme c’est typiquement le cas au Ghana. Le président sortant Nana Akufo-Addo l’a remportée avec 51,59 % des votes au détriment de son prédécesseur, John Mahama. Le taux de participation était de 79 % des 17 millions d’électeurs inscrits.
Lors d’une allocution publique au moment de la cérémonie d’assermentation, M. Akufo-Addo a fait appel à l’unité.
« Le peuple ghanéen a manifesté maintes fois sa détermination de construire une nation libre, démocratique et pacifique, qui respecte les libertés individuelles et les droits humains, l’état de droit et les principes de responsabilité démocratique, a-t-il déclaré. L’unité et la stabilité de notre pays sont les résultats bienvenus d’une telle détermination. »
L’ambassadeur des États-Unis J. Peter Pham, envoyé spécial américain pour la région du Sahel, a conduit une délégation pour l’inauguration de M. Akufo-Addo à Accra (capitale du pays) le 7 janvier, en réaffirmant le partenariat entre son pays et le Ghana.
« Les États-Unis apprécient le leadership démocratique, sécuritaire et économique du Ghana dans la région et dans toute l’Afrique », a déclaré M. Pham avant de se réunir avec le lieutenant-général Obed Akwa, chef de l’état-major de la Défense, pour discuter du rôle de maintien de la paix du Ghana dans la région.
Avec près de 3.000 soldats déployés dans une douzaine de mission des Nations unies, la sécurité est une autre source de fierté pour le peuple.
Emmanuel Wekem Kotia, commandant du secteur Ouest de la mission des Nations unies dans la République démocratique du Congo, déclare sur le site Web de l’organisation : « La participation du Ghana a été tout à fait gigantesque dans le cadre de la paix mondiale. Notre pays a servi de mentor pour les autres pays dans ce domaine. »
« Nous avons établi le Centre international de formation de maintien de la paix Kofi Annan qui sert de centre de formation mondial pour les diverses fonctions du maintien de la paix. Le Ghana est considéré comme un pays de mentorat. »