PERSONNEL D’ADF
Les forces de sécurité ont libéré certaines zones du centre et du Sud de la Somalie et ont transféré six bases opérationnelles avancées aux forces de sécurité somaliennes pendant la première phase du retrait des soldats de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (Atmis).
Pendant la première phase qui a pris fin en juin, 2.000 soldats de l’Atmis ont quitté le pays, soit 400 soldats de chacun des pays contributeurs suivants : Burundi, Djibouti, Éthiopie, Kenya et Ouganda.
En juillet, les chefs militaires des cinq pays ont participé à une réunion stratégique de quatre jours présidée par le lieutenant-général Sam Okiding, commandant de la force de l’Atmis. Les réunions ont lieu tous les quatre mois.
« Nous avons parlé d’un vaste éventail de questions, notamment la situation sécuritaire générale et les menaces posées par les shebabs, et nous avons élaboré des résolutions qui seront mises en œuvre par les différents commandants de secteur », a déclaré le général Okiding lors d’une annonce de presse de l’Atmis. « Nous avons aussi abordé la transition en détail, en particulier la phase I du retrait et son impact ainsi que notre capacité et nos aptitudes pour des opérations ultérieures. »
Les attaques des shebabs se sont intensifiées pendant la première phase du retrait. Entre le 27 mai et le 23 juin, l’ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project) a relevé plus de 200 attaques ou incidents violents liés au groupe terroriste en Somalie. Plus de 700 personnes ont trouvé la mort dans ces attaques.
La plupart de la violence s’est produite dans la région de Shabeellaha Hoose autour de Mogadiscio, où les shebabs ont lancé des dizaines d’attaques contre les troupes de l’Atmis.
On anticipe que 3.000 autres soldats de l’Atmis se retireront avant la fin septembre. La date limite pour que l’Atmis transfère la pleine responsabilité de la sécurité à la Somalie est décembre 2024.
« Nous devons évaluer la première phase du retrait, ses implications sur la sécurité, la situation humanitaire, politique et d’autres secteurs, et les défis trouvés ; nous devons analyser comment nous pouvons conduire efficacement la deuxième phase du retrait », a déclaré le major-général Marius Ngendabanka, commandant adjoint de la force de l’Atmis chargé des opérations et des plans.
À la mi-août, l’armée somalienne a commencé à neutraliser les champs de mines dans l’État central de Galmudug, dans le but de préparer une nouvelle offensive contre les shebabs. Des soldats de la région de Hiraan ont aussi ciblé avec succès les repaires des shebabs, selon l’armée somalienne.
Ahmed Adan, officier de la sécurité à Mogadiscio, a déclaré à l’agence Anadolu que les shebabs avaient subi des défaites importantes dans le pays alors que l’armée repoussait de nombreuses attaques.
« Je ne peux pas vous donner le nombre exact de terroristes tués au cours de ces derniers jours et ces dernières semaines avant les prochaines offensives militaires, mais ce chiffre dépasse plusieurs centaines », a-t-il dit.
Les 16 août, des soldats ont tué un kamikaze qui essayait d’attaquer les forces de sécurité à l’extérieur de la commune récemment libérée de Masagawa à l’Est de l’État de Galmudug.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud a déclaré à la mi-août qu’il anticipait que la prochaine offensive contre les shebabs éliminerait le groupe dans un délai de cinq mois.
« Si nous ne les éliminons pas complètement, peut-être quelques shebabs inoffensifs resteront dans quelques lieux isolés sans pouvoir causer de problèmes », a déclaré M. Mohamoud dans un reportage de Reuters.
M. Mohamoud prévoyait de lancer la deuxième phase de la campagne depuis la ville de Dhusomareeb au centre du pays. Cette deuxième phase vise à avancer dans le Sud de la Somalie, bastion traditionnel des shebabs.
Toutefois, le major-général Ibrahim Sheikh Muhudin de l’armée somalienne a déclaré le 17 août qu’il avait des doutes sur la participation des soldats de Djibouti, de l’Éthiopie et du Kenya à la deuxième phase.
« La préparation précède une opération ; je ne constate pas de préparation, a-t-il dit à Voice of America. Nous les attendons mais je ne vois pas comment ils pourraient participer à ce nous prévoyons maintenant, étant donné leur préparation. »
Un chef militaire de haut rang des Forces de défense du Kenya a déclaré à la publication que le pays prévoyait toujours de participer.