La croissance démographique du continent est « presque sans précédent dans l’histoire humaine » et demandera une planification adéquate et des dirigeants habiles.
Habib Bourguiba était en avance sur son temps de plusieurs décennies. Élu premier président de Tunisie en 1957, il a changé, au cours de son mandat, le tissu social du pays, notamment en ce qui concerne le droit des femmes.
Dans un pays en majorité musulman, Habib Bourguiba a donné aux femmes la pleine citoyenneté, ce qui incluait le droit de ne pas porter le voile et le droit de vote. Il a créé un système de santé publique national, interdit la polygamie, permis aux femmes de divorcer et garanti l’enseignement primaire pour les filles et les garçons.
Chose inconcevable à l’époque, il a légalisé la contraception et l’avortement pour les mères de famille nombreuse. Dans un article de Scientific American, en février 2016, Robert Engelman, du Worldwatch Institute, a indiqué qu’au milieu des années soixante, des cliniques mobiles de planification familiale parcouraient la Tunisie pour distribuer des pilules contraceptives.
Habib Bourguiba fut évincé du pouvoir en 1987, mais il a laissé à son pays un plan unique lui permettant de faire face à l’un des plus grands bouleversements mondiaux du 21e siècle : l’explosion démographique de l’Afrique. Aujourd’hui, la Tunisie présente ce que les démographes appellent une pyramide des âges équilibrée, ce qui signifie que la population est également répartie entre les jeunes, les personnes d’âge moyen et les personnes âgées.
Toutefois, la Tunisie est une anomalie sur le continent africain, dont la population est la plus jeune de la planète. Selon de nombreuses projections, y compris celles de l’Organisation des Nations Unies, la population de l’Afrique, actuellement de 1 milliard d’habitants, aura doublé d’ici le milieu du siècle et atteindra 4 milliards en 2100. D’autres études prévoient une croissance encore plus rapide. Certains sociologues affirment que la croissance démographique de l’Afrique aura un impact considérable sur le reste du monde, une croissance que le Washington Post a décrite comme « presque sans précédent dans l’histoire humaine ».
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’ONU, les Africains représentent 16 pour cent de la population mondiale. Si les taux restent les mêmes, d’ici 2100, ils constitueront 39 pour cent de la population mondiale.
Un chiffre clé est le taux de fécondité – soit le nombre d’enfants qu’une femme aura au cours de sa vie. Le taux de fécondité en Afrique est de 4,7 enfants par femme, contre 2,5 enfants dans le reste du monde. Au Niger, l’un des pays d’Afrique les plus pauvres, le chiffre moyen sera de plus de sept enfants par femme. Selon les prévisions, la population du Niger aura quadruplé d’ici le milieu du siècle.
Pourtant cette croissance n’est pas nouvelle, la population du continent ayant presque triplé depuis 1980. Les projections indiquent que, d’ici le milieu du siècle, le continent verra naître 80 personnes par minute. La population du Nigeria, le septième pays le plus peuplé du monde, devrait s’accroître, d’ici 2050, plus que dans tout autre pays au monde.
Ces statistiques révèlent un changement spectaculaire par rapport aux projections antérieures. En 2004, l’ONU prévoyait une croissance démographique en Afrique de seulement 2,2 milliards d’habitants d’ici 2100. Les démographes s’étaient basés sur les baisses de natalité en Asie et en Amérique latine et prévoyaient les mêmes changements pour l’Afrique, ce qui n’a pas été le cas.
Avant même que la population du continent africain ne commence à monter en flèche, ses dirigeants étaient déjà conscients du phénomène. Le Kenya avait lancé des mesures de contrôle démographique en 1967, suivi par le Ghana deux ans plus tard. En 2003, 77 pour cent des pays d’Afrique subsaharienne avaient annoncé des mesures pour ralentir la croissance démographique de leur pays.
CERCLE VERTUEUX
D’autres pays du monde ont utilisé des programmes de planning familial pour déclencher un cercle vertueux. La contraception a entraîné une baisse des taux de fécondité qui a permis d’augmenter les ressources comme l’éducation, par habitant. Bénéficiant de plus d’éducation, les femmes et les filles ont participé à la croissance économique et ont ainsi amélioré leur position sociale.
Lorsqu’il n’y a aucune mesure de contrôle de la croissance démographique, les écoles sont surpeuplées, les routes engorgées et les prix des logements s’envolent.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi on peut s’attendre à une croissance démographique aussi élevée en Afrique. La plus importante est probablement sa santé générale. Selon l’ONU, l’espérance de vie en Afrique a augmenté de six ans, dans les années 2000, pour atteindre 59 ans. D’ici 2100, l’espérance de vie moyenne en Afrique pourrait atteindre 78 ans.
Au cours des dix dernières années, selon l’ONU, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 142 pour 1.000 à 99 pour 1.000. Cependant, ce chiffre représente encore le double du taux mondial.
Les principales raisons de l’explosion démographique en Afrique sont toutefois sociales. Dans beaucoup de pays sur le continent, les familles ont besoin d’un grand nombre d’enfants pour travailler la terre qui, souvent, est difficilement cultivable. Dans nombre de pays africains, les hommes considèrent une famille nombreuse comme un signe extérieur de richesse et une preuve de leur virilité. L’accès aux contraceptifs y est souvent limité.
Il y a aussi le fait que les Africains n’aiment pas se voir dicter leur conduite. Dans une interview, le 30 octobre 2015, avec la Catholic News Agency, le prêtre ougandais Herman-Joseph Kalungi, a déclaré que l’incitation à la contraception était « le fait de forces occidentales qui imposent des coutumes et des modes de vie contraires à notre culture ».
« Au lieu de nous aider à produire plus de nourriture, au lieu de nous aider à monter des usines ou à obtenir des médicaments, ils nous suggèrent d’avoir moins d’enfants de sorte à ne plus être confronté au problème de la faim », a-t-il déploré.
La principale raison de l’explosion démographique est que beaucoup d’Africaines ne contrôlent pas leur propre destin. Elles sont à la merci de leur mari, souffrent de leur manque d’éducation et d’opportunités ou de la mauvaise gouvernance dans leur pays.
PROBLÈMES SÉCURITAIRES
Dans un rapport de 2011 intitulé « Le cauchemar démographique : explosion démographique et problèmes sécuritaires en Afrique », le politologue nigérian Azeez Olaniyan a mis en garde contre les conséquences sécuritaires de la croissance démographique rapide de l’Afrique sans augmentation proportionnelle de l’infrastructure et de l’emploi.
« Ces problèmes incluent une explosion démographique de la jeunesse, une migration rurale-urbaine, des pressions sur les terres, des questions environnementales et une diminution des ressources naturelles », a-t-il expliqué. « Lorsqu’une masse de jeunes est au chômage ou sous-employée, la tendance à prendre les armes en échange de petites sommes d’argent, ainsi que l’éventualité d’être enrôlés dans des gangs sont très élevées », a-t-il ajouté.
« En d’autres termes, le chômage, issu d’une croissance démographique non jugulée, alimente les conflits et la criminalité.» Ceci est particulièrement vrai dans les pays qui ont connu longtemps un régime militaire.
Selon Robert Engelman, de nombreux dirigeants africains craignent les conséquences sécuritaires d’un avenir qui est « surpeuplé, conflictuel et urbain ».
Une étude de l’ONU met en garde contre le danger d’une croissance de la population active africaine qui dépasserait le nombre d’emplois vacants, engendrant ainsi une « menace pour la société ».
« Les taux de croissance démographique élevés ont aussi des ramifications dans les conflits politiques et sociaux entre les différents groupes ethniques, religieux, linguistiques et sociaux », souligne cette étude. La croissance démographique sera un « facteur majeur » contribuant à la violence et à l’agressivité chez les jeunes et pourrait « constituer une force politique perturbatrice et potentiellement explosive ».
LES VILLES AFRICAINES
On ne saurait parler de l’explosion démographique en Afrique sans évoquer ses villes, en particulier ses mégapoles. La capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, devrait atteindre 20 millions d’habitants d’ici 2030, alors que Lagos, la capitale économique du Nigeria, en comptera 24 millions ; ce qui correspond au nombre actuel d’habitants de Shanghai, en Chine, l’une des plus grandes villes du monde.
En l’espace de 50 ans, entre 1960 et 2010, la population des grandes villes africaines est passée de 53 à 401 millions. L’Afrique compte maintenant 50 villes de plus d’un million d’habitants. D’ici 2025, elle en comptera 23 de plus.
Richard Cincotta, un démographe qui a mené des recherches approfondies sur l’Afrique, a déclaré à ADF que le manque d’emplois dans les zones rurales continuera d’alimenter la croissance des villes. « Il n’y a pas de travail pour les jeunes dans les campagnes, alors ils migrent vers les villes », a-t-il conclu.
L’avenir de l’Afrique fait écho à celui de la Chine. Comme la Chine, l’Afrique s’urbanise rapidement. Beaucoup, voire la majorité, des nouveaux arrivants dans les villes africaines viennent de fermes qui ont fait faillite. Ce sont, pour la plupart, des jeunes qui « s’installent dans des bidonvilles où ils construisent des abris de fortune et vivent d’expédients », a expliqué Robert Engelman.
David Anthony, de l’UNICEF, estime que les dirigeants africains peuvent faire la différence en planifiant la croissance urbaine.
« Nous voulons voir les dirigeants africains investir judicieusement dans les enfants pour qu’ils construisent une force de travail qualifiée et dynamique qui soit productive, ait un potentiel de croissance et apporte une plus-value à l’économie », a-t-il déclaré à la National Public Radio. « La pire des choses serait de tout simplement laisser cette migration suivre son cours, car on assistera alors à une croissance sans précédent de la population des bidonvilles ».
LE BESOIN D’ÉLECTRICITÉ
Le rapport d’Azeez Olaniyan insiste sur le besoin de rénovation de l’infrastructure pour rester en phase avec la croissance démographique de l’Afrique. Ce dont l’Afrique a surtout besoin c’est de plus d’électricité, a-t-il affirmé.
Selon Azeez Olaniyan : « Peu d’États africains produisent suffisamment d’électricité. Un meilleur approvisionnement en électricité, à travers tout le continent, permettrait à la majeure partie de la population de sortir du cercle vicieux de la pauvreté, éliminant ainsi une cause majeure de conflit ».
L’avantage d’un meilleur accès à l’électricité à travers le continent serait que moins de jeunes se sentiraient forcés de migrer vers les villes. Le manque d’électricité a aussi entravé le commerce dans de vastes régions du continent. Même dans les zones développées et les villes, les commerçants et les fabricants se plaignent de ce qu’ils doivent fermer régulièrement leur commerce à cause du peu de fiabilité de la fourniture d’électricité.
Les économistes ont averti que, sans approvisionnement adéquat en électricité, beaucoup d’économies africaines deviendront stagnantes, ce qui découragera de nouveaux investissements. Dans les années à venir, l’électricité sera le principal moteur de la croissance.
Améliorer l’accès de l’Afrique à l’électricité n’est pas une tâche surhumaine. De grandes parties du continent possèdent déjà le potentiel de vastes ressources hydroélectriques. Certaines autorités estiment que le bassin du Congo pourrait, à lui seul, couvrir la plupart des besoins d’électricité de l’Afrique, sinon tous.
ENCOURAGER LE CONTRÔLE DÉMOGRAPHIQUE
Le contrôle de l’explosion démographique reste le moyen privilégié d’améliorer la qualité de la vie sur le continent. D’autres pays du monde, notamment l’Inde et la Chine, ont abordé le problème à leur manière.
En 1978, la Chine a lancé la politique de « l’enfant unique », limitant officiellement le nombre d’enfants qu’un couple marié était autorisé à avoir. Les autorités chinoises faisaient respecter cette politique à coup d’amendes et d’impôts. Les fermiers chinois, ayant besoin de fils pour aider à la ferme, étaient particulièrement touchés. La mise en œuvre de cette politique aurait entraîné le meurtre de nourrissons de sexe féminin, des avortements forcés et des stérilisations obligatoires. Cette politique a pris fin en 2016.
L’Inde a reconnu la nécessité du contrôle des naissances dès 1949 et a lancé un vaste programme national en 1952. Le programme a plus tard été étendu à la santé familiale et à la nutrition. L’Inde a actualisé ses programmes de contrôle des naissances en 1966, 1977 et 1994. Certains aspects de ces programmes, comme la stérilisation forcée des hommes ayant déjà deux enfants, dans les années 70, ont échoué.
Bien que les Indiennes reconnaissent la nécessité des contraceptifs, ceux-ci ne sont pas toujours disponibles. Le programme de contrôle des naissances actuel, lancé en 1994, prévoit l’accès aux contraceptifs pour tous, la fixation de l’âge minimum du mariage à 18 ans, la formation d’assistant(e)s à l’accouchement et l’extension de la scolarité à un plus grand nombre de jeunes Indiens. Le programme de l’Inde est considéré comme un exemple à suivre par d’autres régions du monde, y compris l’Afrique.
La Chine a démontré qu’une application stricte du contrôle des naissances n’était pas la bonne solution. Comme l’a formulé Azeez Olaniyan : de par leur culture, les 54 pays d’Afrique ont besoin de « persuasion soutenue, d’information et d’éducation » pour pouvoir réaliser les objectifs d’u programme de contrôle des naissances.
Richard Cincotta a déclaré à ADF que l’une des clés de la croissance durable sur le continent était un leadership fort, et plus particulièrement des dirigeants « intimement convaincus de l’importance de la participation des femmes à la société ».
Lorsque les chefs de gouvernement font pression en faveur des droits des femmes, a poursuivi Richard Cincotta, cela déclenche une réaction en chaîne. Les femmes reçoivent une bonne éducation de base, elles trouvent un emploi, les taux de fécondité baissent et les services publics s’améliorent parce qu’il y a moins de gens à servir. Les revenus augmentent, l’éducation continue de s’améliorer et le taux de criminalité baisse.
Dans leur étude de 2013 intitulée « La démographie africaine », Jean-Pierre Guengant et John May affirment que tout pays aspirant à la prospérité doit d’abord réduire son taux de natalité. Cette démarche a pour avantage de générer un « dividende démographique ».
DÉVELOPPER L’INFRASTRUCTURE, CRÉER DES EMPLOIS
La BBC a demandé à Obadiah Mailafia, ancien gouverneur adjoint de la Banque centrale du Nigeria, d’expliquer comment l’Afrique doit se préparer à son explosion démographique.
Si vous vous rendez aujourd’hui dans nos villes, vous constaterez qu’elles sont plus surpeuplées que jamais. D’énormes problèmes découlent de la croissance démographique et cela est tangible. Cela se reconnaît non seulement à la forte densité de la circulation, mais aussi à la pression sur les services sociaux, sur l’eau, l’électricité, les écoles et le reste.
Dans certains de nos plus grands aéroports, on réclame l’aménagement de places de parking pour les avions privés. Et pourtant les rues regorgent de pauvres, les gens se pressent dans la rue parce qu’ils n’ont rien à faire et aucune perspective d’avenir.
Ce qui me préoccupe c’est que nous ne faisons rien pour pourvoir aux besoins de cette population croissante. À ma connaissance, il n’y aucun pays au monde d’une population de plus de 70 millions d’habitants qui n’ait pas de réseau ferroviaire en plein essor. Les routes sont engorgées par les poids lourds. Il faut étendre les services sociaux tels que la santé et l’éducation et mettre tout cela en place tout en développant des plans pour la population et les familles.
Nous devons créer des emplois, nous devons offrir aux jeunes des occasions de s’engager et de s’occuper, faute de quoi nous pourrions bien voir arriver au Nigeria ce qui s’est passé lors du Printemps arabe.
BESOIN DE VOLONTÉ POLITIQUE
John Wilmoth, directeur de la Division de la population de l’Organisation des Nations unies, a donné son point de vue sur la croissance démographique en Afrique, à la BBC, en septembre 2015.
Le taux de mortalité a considérablement baissé en Afrique, comme dans d’autres parties du monde et il y a lieu de s’en féliciter pour plusieurs raisons – les enfants parviennent en plus grand nombre à l’âge adulte et les adultes vivent plus vieux.
Toutefois, ce qui empêche l’Afrique de prendre la même direction que ce qui se passe dans le reste du monde, c’est le maintien du taux élevé de fécondité. Trois choses vont toujours ensemble : un taux de fécondité élevé, une croissance rapide et des populations jeunes.
Selon les estimations, 41 pour cent de la population africaine actuelle a moins de 15 ans. Ce pourcentage est très élevé. 19 pour cent se situent entre 15 et 24 ans. Donc, si vous additionnez les deux, vous avez trois cinquièmes de la population de moins de 25 ans.
Il faut réellement une volonté politique, aux plus hauts niveaux, d’aborder cette question, parce que cela aura une incidence sur la capacité de ces pays à relever le niveau de vie de leur population et des conséquences à long terme sur le bien-être de cette région ainsi que du reste du monde.
L’EXTRÊME PAUVRETÉ EST AU CŒUR DU PROBLÈME
Hans Rosling, professeur de santé publique internationale à l’Institut Karolinska en Suède, a déclaré à la BBC que la croissance démographique en soi n’est pas le problème.
Ce qui est difficile pour le reste du monde c’est de prendre conscience que l’Afrique va gagner en importance dans le monde. C’est ce que j’observe lorsque des grandes banques d’investissement m’invitent à donner une conférence et qu’elles s’exclament : « Incroyable ! Il y a une croissance économique en Afrique ! Incroyable ! Aujourd’hui les entreprises africaines sont rentables ». Elles y voient déjà des clients potentiels.
La raison de la croissance démographique en Afrique est la même que celle qui a présidé à la croissance d’abord en Europe, puis dans les Amériques et ensuite en Asie. C’est lorsque l’on passe d’une phase où beaucoup d’enfants naissent, mais où beaucoup d’entre eux meurent. Puis le taux de mortalité baisse, suivi [quelque temps plus tard] par le taux de natalité.
Le nombre d’enfants par femme à Addis Abeba est de 1,6, ce qui est moins qu’à Londres. Alors lorsque l’on prend la moyenne de l’Afrique qui est de 4,5 enfants par femme, celle-ci se compose de la partie la plus moderne de l’Afrique avec deux enfants [ou moins] par femme et des plus démunis, vivant dans une extrême pauvreté, avec six ou sept enfants.
Les uns après les autres, les gouvernements africains commencent à comprendre. Pour l’heure, l’Éthiopie, le Rwanda et le Ghana prennent les mesures qui s’imposent, et d’autres vont rapidement suivre la même voie.
Si les régions d’extrême pauvreté, où les femmes donnent naissance à six enfants et où la population double en une génération, subsistent, vous allez au-devant de problèmes. Mais ce n’est pas la croissance démographique qui est au cœur du problème – la raison sous-jacente est l’extrême pauvreté.