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La Tanzanie a rayé plus de 10.000 « travailleurs fantômes » de sa masse salariale de fonctionnaires, dans sa lutte contre la corruption.
Selon le cabinet du Premier ministre, le versement d’un salaire aux employés non existants coûte au gouvernement plus de 2 millions de dollars par mois. Les autorités ont déclaré qu’elles étaient encore en train d’effectuer un audit et qu’elles s’attendaient à trouver encore plus de travailleurs fantômes.
Le président John Magufuli, élu en octobre 2015, a promis de réduire le gaspillage des dépenses publiques. Il a commandé l’audit en mars 2016 et il a assuré que l’argent économisé serait affecté au développement.
Surnommé le bulldozer, John Magufuli a annoncé, depuis sa prise de pouvoir, un train de mesures d’économie, y compris l’annulation des commémorations officielles du jour de l’indépendance.
Selon Reuters, la Tanzanie dépense plus de 260 millions de dollars par mois pour payer le salaire de ses quelque 550.000 fonctionnaires.
« Nous voulons des fonctionnaires qui soient honnêtes, responsables de leurs actes et dévoués. C’est notre priorité et c’est un processus continu », a déclaré le Premier ministre Kassim Majaliwa au Guardian à Londres.
Beaucoup de pays à travers le continent ont été victimes de la fraude de ceux qu’on appelle les travailleurs fantômes.
En février 2016, le gouvernement nigérian a suspendu le paiement du salaire de 24.000 fonctionnaires après qu’un audit avait révélé qu’ils n’existaient pas. En septembre 2014, le Kenya a lancé l’enregistrement biométrique de tous ses fonctionnaires après avoir découvert 12.000 cas semblables.