En mars 2014, la police kényane a arrêté à Mombasa deux hommes au volant d’un véhicule illégal, qui s’est avéré plus tard être chargé d’explosifs. « Nous n’avons pas déterminé où était la cible, mais nous détenons deux suspects d’actes terroristes qui étaient dans le véhicule », a affirmé Henry Ondiek, du département d’enquêtes criminelles de Mombasa, selon l’Agence France-Presse (AFP).
La police a déclaré qu’elle avait trouvé deux bombes artisanales et un téléphone portable, qui aurait pu servir de détonateur. « Nous avons reçu un tuyau indiquant que les deux hommes étaient en route pour attaquer un endroit non identifié. Nous leur avons donc tendu une embuscade, a poursuivi Henry Ondiek.
Henry Ondiek a aussi déclaré que la voiture saisie par la police portait des plaques somaliennes et qu’elle se trouvait dans le pays illégalement. L’un des suspects était un ressortissant somalien et l’autre était somalien et kényan. Le véhicule a été conduit au principal commissariat de Mombasa et placé sous haute sécurité, alors que la police fouillait un garage local où la bombe aurait pu être assemblée, a poursuivi Henry Ondiek.
« [À première vue], il est difficile de savoir si un véhicule est chargé d’explosifs, a expliqué Henry Ondiek. Or, les artificiers ont découvert les explosifs cachés dans le moteur du véhicule. » Le commissaire du comté de Mombasa, Nelson Marwa, a déclaré à l’AFP que des forces étrangères spéciales avaient participé à l’opération ayant conduit à l’interpellation des deux hommes qui préparaient une « attaque massive ».
« Les deux hommes ont été suivis depuis la Somalie, à la fois par des forces kényanes et étrangères », a-t-il déclaré. Entre temps, l’Ouganda avait averti que des militants d’Al-Shebab avaient l’intention de se servir de camions citernes comme de bombes. L’Ouganda et le Kenya sont d’importants contributeurs de troupes à la Mission de l’Union africaine en Somalie. Al-Shebab a mené des attaques de représailles dans ces deux pays par le passé.
« Nous avons reçu des informations crédibles selon lesquelles Al-Shebab envisageait de faire sauter des camions citernes à Kampala pour causer des dommages corporels et matériels », a déclaré le chef de la police kényane, Kale Kayihura, dans un communiqué. « La police a demandé au public d’être très vigilant et de lui signaler toute activité ou mouvements suspects. »